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Sports et bien-être

Retour sur une saison de rêve

Par: Pascal Vachon

Près de 20 jours se sont écoulés depuis l’élimination de l’équipe de Patrick Grandmaître aux mains de l’Université Queen’s en 2e ronde des séries éliminatoires. Malgré son élimination, les 22 victoires de l’équipe, avec seulement deux défaites en temps réglementaire, marqueront sa saison 2018-2019. La Rotonde s’est entretenue avec l’entraîneur-chef de l’année au niveau national.

La Rotonde (LR) : Quel est votresentiment face au fait d’avoir remporté le titre d’entraîneur-chef de l’année ?
Patrick Grandmaître (PG) : C’est certain que c’est valorisant, mais je pense ce qui est important là-dedans est de ne pas perdre cette vision qu’un coach n’a pas cet honneur-là sans qu’il y ait des joueurs derrière lui qui jouent fort, qui comprennent le message et qui jouent de la bonne façon. Il n’y a jamais eu un coach qui a gagné l’entraîneur de l’année sans qu’il y ait une bonne équipe derrière lui.

LR : Vous vous retrouvez à Lethbridge pour le championnat national pour regarder les matchs, qu’est-ce que ça vous fait d’être là-bas, mais de ne pas pouvoir participer au tournoi avec votre équipe ?
PG : Je suis extrêmement déçu de pas être ici avec mon équipe ; autant que l’année passée quand je regardais tous les matchs, c’était excitant et je me voyais là avec notre équipe cette année, cette année je pense que ça va être un feeling différent quand je vais regarder les parties aujourd’hui [jeudi], dans le sens que je nous voyais être ici cette année.

LR : Vous avez perdu une compétition féroce lors du match n°3 face à Queen’s, est-ce l’un des matchs les plus fous auxquels vous avez participé ?
PG : C’est certainement dans le top 10 des plus fous. J’ai beaucoup joué au hockey dans ma vie, mais c’est certain que je le qualifierais comme un des plus mémorables. Ce n’est pas souvent que tu vois des revirements dans un match comme ça, tout était excitant.

LR : Qu’est-ce qui explique que vous avez connu une si bonne saison ?
PG  : Je crois que c’était la continuité de ce qu’on a fait durant les deux premières années et le fait qu’on a ajouté trois nouveaux joueurs à un bon noyau de joueurs. Nos joueurs sont très hungry et ils veulent avoir du succès et se prouver. On a beaucoup de joueurs qui sont arrivés dans notre programme lors de sa première année, et pas grand monde leur donnait une chance de jouer dans le hockey universitaire. Donc on a beaucoup de monde qui veulent faire leurs preuves et qui sont très fiers de jouer pour l’équipe de l’Université d’Ottawa.

LR : Auriez-vous pensé il y a trois ans, lorsque vous avez été nommé entraîneur-chef des Gee-Gees, que vous connaîtrais aussi rapidement un tel succès ?
PG : Aucunement, c’est catégorique quand je dis ça, ce n’était pas le plan qu’on avait établi. Je me voyais qu’à l’année sept ou huit être ultra compétitif. Je ne pensais vraiment pas que ça irait aussi vite que ça. Le crédit revient aux joueurs qui se sont décidés de venir à l’Université d’Ottawa il y a trois ans.

LR : Eric Locke et J-F Plante vont graduer cette année, que diriez-vous sur l’impact que leurs départs auront sur l’équipe ?
PG : L’ajout de J-F était celui d’un gars prouvé et qui a compté partout où il est allé, il nous a permis d’ajouter de la profondeur et de l’expérience à notre attaque. Ensuite, Eric Locke, je crois qu’on pourrait faire plusieurs entrevues au sujet de ce jeune homme-là. Il a été un élément crucial dans notre validité d’être un programme établi et d’amener notre programme à un autre niveau. C’est une personne phénoménale que je ne pense pas revoir dans ma carrière de coaching, si jamais je peux en avoir un autre de même, je pourrais me considérer très chanceux.

LR : Vous avez déjà annoncé l’arrivée du défenseur Dominic Cormier. Peut-on s’attendre à voir une équipe assez similaire l’an prochain ?
PG. : Nous allons avoir une équipe très similaire, c’est certain qu’on cherche à s’améliorer, mais on rentrera pas 7-8 nouveaux joueurs. Il faut garder en tête qu’après l’année prochaine j’aurais près de 17 joueurs à remplacer alors il faut penser à ça aussi.

LR : Est-il juste de dire que l’on peut s’attendre à une saison similaire l’an prochain ?
PG : Je ne pense pas que nos attentes soient qu’on ait autant de succès. Avoir seulement deux défaites en temps réglementaire, c’est pas pour rien que c’est une année historique pour le programme. On va encore viser d’avoir l’avantage de la glace en première ronde des séries. Notre objectif va être de finir dans les trois premiers. On est conscient que tout ne peut pas rouler dans le beurre comme cette année, mais l’important est qu’on garde notre identité et que l’on continue à s’améliorer dans toutes les facettes.

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