Le 17 novembre dernier, la Fédération étudiante a tenu sa première assemblée générale. Pour ceux qui en furent témoins, ce fut une première très mouvementée. Malgré les hauts et les bas, je maintiens que les assemblées générales demeurent la clef d’un meilleur engagement étudiant. Dans cette lettre, je tiens à partager ce que j’ai retenu de positif durant la soirée, dans le but d’améliorer certains points pour la prochaine assemblée générale en mars 2015.
S’il y a une chose que j’ai apprise au cours des trois dernières années au sein du mouvement étudiant c’est que pour voir du progrès il faut des efforts. Parfois, il faut comprendre que nos objectifs ne se réaliseront pas du jour au lendemain. L’adoption même des assemblées générales a pris un certain temps. Lors de ma campagne électorale pour le poste de vice-présidente aux communications à l’hiver 2012, le programme électoral de mon équipe incluait la mise en place d’assemblées générales. L’exécutif élu de cette année-là n’en avait pas fait une priorité, j’ai donc repris l’idée l’hiver suivant lors de ma première campagne électorale pour la présidence. À l’époque, le mouvement étudiant révolutionnaire démarrait sa campagne pour déclencher un processus référendaire pour donner un mandat officiel à l’organisation d’adopter une structure de démocratie directe à la FÉUO. En novembre 2013, un premier référendum sur la question des assemblées générales eut lieu – référendum dans lequel 85 % des étudiants qui ont participé ont voté oui. Faute de quorum, il faudra attendre février 2014 afin que la FÉUO reçoive le mandat légitime d’adopter la structure des assemblées générales. L’adoption des assemblées générales représente seulement le début de nos efforts vers leur succès et vers un meilleur engagement étudiant.
Si certains croient que le fait que nous n’ayons par réussi à atteindre le quorum est une défaite, laissez-moi vous convaincre du contraire. Oui, certes, c’était décevant, par contre ce n’est pas hors de l’ordinaire. La majorité des syndicats étudiants ne réussissent pas à atteindre leur quorum lors de leur première assemblée générale. La participation étudiante dans les assemblées générales c’est une habitude qu’il faut inculquer chez les étudiants. Pour notre part, notre première assemblée générale n’a malheureusement pas eu lieu sur le campus et nous avons raté notre quorum de onze personnes seulement! Je l’avoue, j’aurais préféré atteindre notre quorum, mais je tiens à souligner que de réunir 326 étudiants dans une salle pour influencer les décisions de la FÉUO, c’est une première et une victoire en soi. Le projet des assemblées générales à la FÉUO est un projet de grande envergure qui nécessite des objectifs fixés sur le long terme. Percevoir le manque au quorum comme l’ultime défaite déconsidère les objectifs que l’on peut seulement atteindre par l’entremise d’efforts continus.
Un autre défi qui nous attend c’est de s’assurer que les discussions qui ont lieu, avec ou sans quorum, soient productives. Le 17 novembre j’ai vu des interventions agitées et un manque de respect de la part de certains membres qui sont intervenus aux microphones. À l’avenir, il est essentiel que toutes interventions se fassent avec respect pour que tous nos membres puissent se sentir à l’aise de partager leur point de vue. C’est de cette manière que nous ferons place à un dialogue constructif pour la FÉUO. Pour prendre des décisions, en effet, il nous faut quorum. Par contre, pour permettre à l’exécutif de faire un bilan sur leur travail et pour laisser la chance à tous de participer lors d’une période de questions, il me semble évident qu’il faudra que tous respectent les règles d’ordre de bon vouloir. Je fais donc appel, par l’entremise de cette lettre, à tous les étudiants de faire preuve d’ouverture et de respect envers leurs pairs lors des prochaines assemblées générales. Qu’on atteigne quorum ou non, il reste que les assemblées générales ont comme objectif de faire entendre la voix de tous et chacun. Il est donc primordial de s’assurer de créer des espaces sécuritaires et ouverts qui permettent à tous de s’exprimer et de partager leurs idées aux microphones.
Pour conclure, je tiens à remercier ceux qui ont pris le temps de mobiliser les étudiants sur des enjeux qui leur tiennent à cœur en soumettant des motions. Je garde espoir que l’assemblée générale prévue en mars 2015 atteindra quorum et fera place à un débat qui saura mettre de l’avant les priorités des membres de la FÉUO. C’est en travaillant ensemble que l’on réussira à faire de notre prochaine l’assemblée générale un succès. Sur cette note, j’invite tous ceux qui auraient des idées ou commentaires sur notre dernière assemblée générale à me les faire parvenir à l’adresse suivante : presidente@feuo.ca
En solidarité,
– Anne-Marie Roy
Présidente de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa