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Arts et culture

Retour sur une année haute en couleur

Crédit visuel : Andrey Carmo – Directeur Artistique

Par Clémence Roy-Darisse – Cheffe du la section Arts et culture 

Enfermée depuis des jours, je décide de mettre le pied dehors. Des arc-en-ciel peuplent les fenêtres et me sermonnent que « ça va bien aller ». Pourtant, une partie de moi ne peut s’empêcher d’appréhender la suite de l’histoire.

Mon chum m’avait prévenue : « quand ils vont dire que ça va bien, c’est que ça va mal ». Quoi faire pour se sentir mieux ? 

Je suis de celles qui regardent le verre à moitié plein. C’est génétique. Ma mère est une éternelle optimiste. Mais je suis aussi de celles qui s’inquiètent. Après seulement quelques minutes du télé-journal je recherche refuge ailleurs. Loin des chiffres, loin des prédictions, loin du rationnel. Il me faut de la matière ou de l’abstrait ; quelque chose qui me détourne de cette pandémie. 

Oui, je le concède, être informé.e est important. Mais être bien dans sa tête et informé.e l’est encore plus, selon moi, et je ressens, face à tout cette inquiétude d’autant plus, le besoin de rêver. 

Rêver n’est pas un jeu d’enfant

Je me dirige dans ma chambre, parcours le site web de La Rotonde et y retrouve quelques beaux souvenirs. D’abord, le plus récent, le documentaire Derrière les murs, qui avait été présenté à la Galerie SAW et qui traitait de la réalité des femmes en prison. 

Ce documentaire m’avait non seulement tiré les larmes des yeux, mais il m’avait rappelé à quel point l’art unit, place chacun et chacune face à une peine commune pour mieux la surmonter.

Un peu comme aujourd’hui, d’ailleurs. Je n’ai qu’à ouvrir mon Facebook pour réaliser l’ampleur de la bienveillance et de la créativité qui émanent ces derniers jours.  

Puis, je tombe sur Au creux du nord, spectacle issu de communautés inuites, qui avait transporté la journaliste de notre journal étudiant, Noémie, au coeur même d’un univers auquel elle n’avait jamais eu accès. Ce récit accompagné de performances de cirque, de musique, semble avoir su outrepasser les barrières du langage, dévoiler la culture autochtone aux initié.e.s comme aux non initié.e.s. 

Par delà la forme 

Si je me rappelle avoir été émerveillée par la forme de plusieurs spectacles et expositions ; ceux qui m’ont le plus marqué ont creusé tout autant dans le fond du sujet. 

D’abord, le spectacle de Mani Soleymanlou ; Zéro, qui, sans prétention, traçait le chemin entre l’autobiographique et le politique pour dénoncer la peur de l’autre et la dichotomie des discours. 

Puis, l’exposition Cosmic Surgeryprésentée en septembre 2019, à l’École de photographie d’Ottawa. Elle réfléchissait à la place sociale de la chirurgie esthétique et de la technologie en affichant des collages origamiques de photos de visages. 

À La Rotonde 

L’U d’O regorge elle aussi de talent artistique. La série de portraits étudiants cherchait à refléter ce dernier. Le dossier sur la santé mentale et les arts a, quant à lui, mis en lumière que l’anxiété de performance est bien présente, tant chez la relève artistique que chez les professionnel.le.s. 

Finalement, le début de la section environnement a dévoilé certaines initiatives à célébrer à l’Université mais aussi beaucoup de lacunes à compenser. L’Université m’a toutefois laissée en suspens quant aux cibles des gaz à effets de serres qui ont été, de multiples fois, demandées. 

Confinée, je me dis que, malgré tout, j’ai découvert de multiples choses cette année. Je regarde l’année prochaine avec espoir et appréhension. Malgré mon manque de craie, mes souvenirs à La Rotonde forment un véritable arc-en-ciel.

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