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Résidences de l’U d’O : Les forfaits alimentaires deviennent obligatoires

19 janvier 2015

– Par Frédérique Mazerolle –

Suite à leur admission à l’Université d’Ottawa (U d’O), les nouveaux étudiants doivent faire un choix important avant leur arrivée, soit celui du logement. Traditionnellement, ils commencent leur carrière académique en résidence. La Rotonde s’est entretenue avec Michel Guilbeault, directeur du Service du logement de l’U d’O, et Gabrielle Read, présidente de l’Association des résidents de l’Université d’Ottawa (ARUO).

Dès l’année prochaine, les étudiants de première année dans la plupart des résidences seront obligés d’acheter un plan alimentaire, une décision à laquelle s’opposent la Fédération étudiante de l’U d’O (FÉUO) et l’Association des résidents de l’U d’O. Le Service alimentaire affirme que seulement 60 % des étudiants achètent un plan alimentaire. M. Guilbeault souligne que le projet relève des Services alimentaires et non du Service du logement. « Nous, on veut combler les besoins des étudiants. Les services alimentaires vont être améliorés avec ce changement, donc c’est une bonne chose ».

Gabrielle Read, présidente de l’ARUO, affirme qu’il y a un besoins besoin flagrant d’un nouvel espace pour une salle à manger et une cafétéria pour les étudiants, mais s’oppose à l’idée d’obtenir une partie de son financement à travers les étudiants de première année en les obligeant à acheter un plan alimentaire.

« En raison du manque de financement obtenu par l’Université, qui ne pourrait pas combler les dépenses nécessaires pour la construction d’un nouvel espace à manger, la seule solution qu’a pu prendre le Service d’alimentation a été la mise en œuvre du plan de repas obligatoire. Nous pensons que notre campus a désespérément besoin de la nouvelle salle à manger, ainsi qu’une nouvelle perspective sur les options alimentaires sur le campus mais nous estimons que le financement de la salle à manger ne devrait pas devenir la responsabilité des étudiants de première année ».

La Fédération étudiante défend de opinion similaire. La présidente de la FÉUO, Anne-Marie Roy, estime qu’il est non seulement frustrant, mais que cela cause un inconvénient pour les étudiants habitants en résidence et spécialement ceux qui habitent la résidence Friel, qui n’est pas située directement sur le campus comme les autres résidences. « L’association des résidents est en train de travailler en collaboration avec le Service du logement et le Service d’alimentation afin d’avoir une clause d’opt-out pour Friel », rajoute Gabrielle Read.

Pour s’assurer que les services viennent rejoindre les besoins des résidents, une évaluation annuelle de satisfaction est effectuée. Aux dernières nouvelles, le Service a reçu une note de 5,2 sur 7 de ses résidents. D’ailleurs, 5,5 sur 7 affirment qu’ils recommanderaient la vie en résidence à leurs amis. Le Service compare ces notes aux résidences à travers le Canada. « Sur certains éléments, on réussit très bien. Sur d’autres, on a du travail à faire », juge M. Guilbeault. Le Service est autofinancé, ne recevant aucune subvention. Le Service préparera cette année un plan directeur pour comprendre ses forces et décider s’il doit continuer à ajouter de nouvelles places en résidences. « Ça sera pour mieux comprendre qui est notre clientèle », explique-t-il. Il est présentement jugé que 800 nouvelles places seront requises.

Une nouvelle ère de résidences?

Avec l’avènement des résidences comme 1ELEVEN ou Student Housing Ottawa, le secteur privé offre relativement le même type de chambres que propose l’U d’O. Or, selon M. Guilbeault, il n’y aurait pas de concurrence directe puisque les clientèles ciblées sont différentes. « Je pense que c’est bien qu’elles soient là. Ça donne plus de choix aux étudiants, donc ce sont eux qui gagnent ». Il souligne la valeur ajoutée des résidences officielles. « On dessert principalement les étudiants de première année. Les frais de résidence, ce ne sont pas que la chambre, mais aussi une diversité de services d’appui et de sécurité et des compétences de vie. Les parents veulent et exigent ces services ». Ceux qui décident d’habiter dans une résidence du secteur privé cherchent tout simplement quelque chose d’autre.

D’après Jaafar Hosni, étudiant en première année habitant en résidence depuis septembre, la vie en résidence a beaucoup à offrir aux étudiants. « L’avantage, c’est vraiment la proximité avec l’Université, surtout durant l’hiver. Aussi, tu rencontres de nouvelles personnes et tu te fais des amis rapidement ». Par contre, il note que le bruit peut sans aucun doute être un inconvénient.

 

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