Par: Gabrielle Lemire, Cheffe Arts et culture
Réseau Ontario est un organisme qui réunit les artistes et diffuseurs franco-ontariens depuis 1997. À travers les années, c’est une vraie toile de partenariats qui s’est tissée dans le milieu des arts en Ontario, notamment grâce au programme Contact Ontarois. En 2001, le Conseil des arts de l’Ontario a proposé à Réseau Ontario la gestion de ce programme, mission que l’organisme atteint avec brio. Du 16 au 20 janvier prochain, les salles de spectacle d’Ottawa seront remplies des diffuseurs de partout en province et d’une cinquantaine d’artistes du Canada français.
Contact Ontarois
Cette semaine, grâce à une navette, les diffuseurs déambuleront de la Salle Académique de l’Université d’Ottawa jusqu’au Centre Shenkman en passant par le Centre national des arts et la Nouvelle-Scène Gilles Desjardins. « C’est un peu comme lorsqu’une famille va à l’épicerie pour faire les courses pour la semaine. Les diffuseurs de partout en Ontario et même de l’extérieur de l’Ontario viennent à Ottawa en janvier pour choisir les éléments qui vont faire partie de leur programmation » explique le directeur général de Réseau Ontario, Martin Arseneau. Certains spectacles seront également ouverts au grand public.
Encore cette année, 38% des artistes de Contact Ontarois sont franco-ontariens, un mandat que Réseau Ontario tente chaque année de relever afin d’assurer la programmation des artistes ontariens sur les scènes du pays. Arseneau explique également que Contact Ontarois présente cette année « deux blocs de formation de deux heures avec quatre sujets différents adaptés à chacun des publics qui participent à Contact Ontarois ». Ces formations permettront de sensibiliser les participants aux diverses problématiques qui touchent leur métier et la scène artistique francophone au Canada.
Programmation Grand Public
Mercredi 17 janvier – Centre Shenkman
Pour la modique somme de 20$, l’adepte de musique francophone peut se diriger au Centre des arts Shenkman à Orléans vers 20h30 pour avoir un aperçu des artistes suivants: Joseph Edgar, Cherry Chérie, Julie Kim, Ariko, Règlement 17, Dans l’Shed et Lydia Képinski.
La Rotonde a eu la chance de s’entretenir avec l’étoile montante Julie Kim, qui, après avoir fait partie du trio Les Chiclettes, compte se lancer dans une carrière solo. La vocaliste dit avoir toujours voulu faire une carrière solo, surtout en musique francophone. Armée d’un son inspiré du soul, funky et R&B des années 1970, Julie Kim ne sait pas à quoi s’attendre quant à la réaction du public face à sa performance: « C’est une grosse surprise pour moi. Je sens qu’au niveau des attentes, les gens sont curieux d’entendre ça », nous confie la chanteuse.
Puisqu’elle vient d’entamer sa carrière solo, Julie Kim est toujours inconnue du public et des diffuseurs et devra faire sa place sur la scène musicale franco-ontarienne. Celle-ci affirme vouloir ramener la qualité du son des vinyles par l’utilisation des instruments authentiques des années 70 et affirme qu’«on pense trop quand on joue de la musique, mais on oublie la base : on a commencé à jouer parce qu’on aimait ça ». C’est cette passion pour la musique, son authenticité et ses talents de vocalistes qu’elle livrera sur scène à la salle Harold Shenkman le 17 janvier prochain.
Jeudi 18 janvier – Centre Shenkman
Le Centre Shenkman accueillera également les vitrines Grand public des artistes Cindy Doire, Amélie Hall, Clay & Friends, Le Paysagiste, Les Rats d’Swompe, Damien Robitaille, Émilie Landry, Sophie Pelletier et Cédric Landry. Ces vitrines de vingt minutes chacune devront convaincre les diffuseurs d’ajouter ces artistes à leur programmation 2018-2019. La Rotonde a eu la chance de s’entretenir avec Davy Poulin, Le Paysagiste, en vue de sa performance de jeudi.
Maintenant à sa 3e participation à Contact Ontarois, Le Paysagiste se dit heureux des retombées de cette participation à l’événement : « Tout le monde qui travaille dans l’industrie, tous les artistes, tous les diffuseurs, tous les agents sont là ». Natif de Sudbury, la musique a toujours fait partie de sa vie, que ce soit comme interprète ou membre des groupes musicaux Konflit Dramatik et Toe Jam Tequila. Davy Poulin souhaite marquer le public avec son nom de scène « mystérieux ». Le Paysagiste provient de l’idée d’être un architecte de la chanson : « Je bâtis beaucoup mes tounes, mais ce que j’aimais du paysagiste, c’est qu’ […] il embellit l’espace. L’essence c’est de mettre de la couleur et d’ajouter de la beauté au monde ».
Outre le but de marquer le public avec son nom d’artiste, Le Paysagiste préfère les « albums qui font penser, les albums de nuit. Ça te fait tripper, ça t’emporte ailleurs […] il y a quelque chose qui installe une ambiance, ça relaxe et ça détend ». Il dit de son prochain album que, tout en gardant cette essence, il sera plus représentatif des performances de l’artiste : « J’aime donner de l’énergie et je saute un peu partout sur scène », explique-t-il. C’est cette énergie qu’attend le public lors de la soirée du 18 janvier à la salle Harold Shenkman.