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Rentrée scolaire : Recrudescence des plaintes pour agressions sexuelles à l’Université d’Ottawa

17 septembre 2012

– Par Mylène Charette –

La rentrée scolaire constitue une période propice aux augmentations de plaintes pour agressions sexuelles et l’U d’O n’y fait pas exception.

Même s’ils ne divulguent pas les chiffres exacts concernant les cas signalés, le Bureau de harcèlement sexuel de l’Université d’Ottawa (U d’O) ainsi que la Coalition d’Ottawa contre la violence faites aux femmes ont tout deux observé cette tendance au cours des dernières années.

 

La liberté à l’université : un couteau à double tranchant ?

Selon Ashley Scott, intervenante en matière de discrimination et de harcèlement au Bureau de harcèleme

nt sexuel de l’U d’O, le mode de vie universitaire procure une plus grande liberté aux étudiantes et étudiants, car ils ne sont plus, dans la plupart des cas, sous la surveillance de leurs parents. Toujours selon Mme Scott, cette période de changement et d’exploration peut s’avérer néfaste pour les nouveaux venus, car ils doivent s’acclimater à un mode de vie différent et faire face aux tentations de la vie universitaire. Ils deviennent alors « plus vulnérables » aux agressions sexuelles, mentionne-t-elle. Toutefois, des évènements du type de ceux organisés au cours de la semaine 101 ne constituent pas les causes principales de cette hausse.

La FÉUO ne prend pas la situation à la légère et « fait son possible pour déconstruire les enjeux systémiques encourageant une culture où la violence sexuelle est acceptée », assure Anne-Marie Roy, vice-présidente aux communications à la FÉUO. « Toutes les personnes responsables d’un groupe d’étudiants au cours de la semaine 101 suivent un atelier du Centre des ressources des femmes en plus de recevoir une formation pour réagir adéquatement en cas d’agression », précise-t-elle.

 

Des ressources pour les victimes

 

Plusieurs services dont le Bureau de harcèlement sexuel ainsi que le Service de councelling et de coaching sont offerts sur le campus pour venir en aide aux victimes. Les intervenantes les accompagnent tout au long du processus en plus de les informer des différents recours juridiques possibles.

Le Rape Crisis Centre et la Coalition d’Ottawa contre la violence faites aux femmes représentent aussi des ressources, mais celles-ci sont situées à l’extérieur du campus.

 

Prévenir plutôt que subir

 

Pour Ashley Scott, la vigilance lors des sorties dans les clubs et les bars demeure l’élément clé pour éviter tout incident : « Ne quittez jamais le bar sans vos amis et, surtout, protégez vos verres », conseille-t-elle. « Trop souvent, les étudiants quittent l’établissement sans savoir où sont leurs amis », déplore l’intervenante.

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