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Rencontre avec Benjamin Doudard

26 septembre 2016

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Par Charlotte Côté

RENCONTRE

Un avenir prometteur pour les étudiants franco-ontariens?

En l’honneur de la journée des Franco-Ontariens, La Rotonde s’est entretenue avec le représentant de l’Université d’Ottawa (U d’O) au Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO). Benjamin Doudard revient sur un des enjeux les plus importants pour la communauté qu’il représente : la création de l’Université franco-ontarienne.

La Rotonde : Quels sont les derniers avancements dans le dossier de l’Université Franco-Ontarienne (UFO)?  

Benjamin Doudard : Malheureusement, le projet de loi de la députée provinciale France Gélinas sur la création d’une UFO est mort au feuilleton par la prorogation du gouvernement en septembre dernier. En principe, le projet devrait être re-déposé cette semaine [en date du 20 septembre], et on espère que le gouvernement va agir cette fois. C’est bien beau que tous les partis aient adopté le projet de loi à l’unanimité en deuxième lecture au mois de novembre 2015, mais au moment de l’étude en comité, c’est resté bloqué là neuf mois, sans être abordé.

LR : On sait qu’un comité consultatif s’est penché sur l’emplacement potentiel de cette nouvelle université. Pourquoi avoir choisi la région du Grand Toronto?

BD : Le comité consultatif a recommandé [d’implanter l’université dans] la région Centre-sud-ouest. Toronto, parce que c’est là qu’on retrouve la masse critique : les immigrants francophones et les Franco-Ontariens issus de l’exode rural. C’est surtout parce que c’est la région où l’accès à l’éducation francophone est la plus limitée au niveau des études postsecondaires, et donc où on perd beaucoup d’étudiants à des institutions anglophones.

LR : Quel impact a eu la déclaration de l’ex-recteur Allan Rock sur une collaboration éventuelle de l’U d’O avec le gouvernement dans la création de l’UFO? Rappelons que c’est une position différente de la précédente, qui rejetait le projet, en insistant sur le fait que l’U d’O remplissait déjà cette fonction.

BD : Ce n’est pas une position officiellement en faveur, mais c’est un appui de taille. Le projet de l’UFO n’est pas un projet d’aliénation. C’est un travail collaboratif, et, dans l’idéal, on aurait des partenaires dans chaque région qui pourraient nous partager leurs connaissances, car, mettons les choses au clair : l’UFO ne va pas tuer tous les programmes bilingues. Ils continueront d’être utilisés par les francophones qui veulent étudier dans leur langue, dans leur région.

LR : Parlons maintenant de la situation des étudiants francophones à Ottawa. La désignation partielle de l’U d’O en vertu de la Loi sur les services en français, qui est entrée en vigueur en janvier dernier, a-t-elle mené à des changements?

BD : L’impression générale c’est que l’Université a fait ces démarches pour se féliciter elle-même. Comme c’est une désignation partielle, il y a beaucoup d’exceptions. Tout ce qui était déjà difficile d’accès en français le reste, ça protège seulement des acquis qui n’étaient pas vraiment menacés.

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