– Par Moussa Sangaré-Ponce –
L’excellence en basketball universitaire a été reconnue lors du gala du Sport interuniversitaire canadien (SIC), qui honorait les meilleurs talents du basketball universitaire. Le gala a eu lieu au club Uniun à Toronto. Deux figures clés des Gee-Gees y sont repartis avec plaques et trophées.
Tessa Bonhomme, médaillée d’or avec Équipe Canada aux Jeux olympiques au hockey féminin, a été l’une des premières à prendre le micro. Après ses mots, la remise de prix a tout de suite commencé. Les athlètes de la conférence ontarienne ont dominé les honneurs avec trois joueurs nommés à la première équipe des étoiles du Sport interuniversitaire canadien, dont les frères Thomas et Phil Scrubb des Ravens de Carleton. Le titre de recrue et de joueur défensif de l’année ont également été décernés à des joueurs de l’Ontario. Le Gris et Grenat par contre a remporté deux des, si pas les, plus grands prix de la soirée.
Tout a commencé avec Johnny Berhanemeskel, qui a été nommé à la première équipe des étoiles du SIC. Peu après, James Derouin a remporté le trophée commémoratif Stuart W. Aberdeen décerné à l’entraineur de l’année. Ce n’était pas le dernier honneur qu’un Gee-Gee allait recevoir puisque Berhanemeskel a suivi son entraineur et a remporté le Mike Moser Memorial Trophy, donné au meilleur joueur au pays. « C’est un grand accomplissement pour tout le monde, l’équipe, l’Université. Ça rentre dans la lignée des Carleton, uVic [l’Université de Victoria], qui ont une grande tradition de basket. On va essayer de prouver qu’on a le meilleur joueur et le meilleur coach », partage l’entraineur-adjoint d’Ottawa, Justin Serresse.
Serresse a souligné les apprentissages que Derouin lui a apportés en tant qu’ami et mentor. « C’est énorme ce que j’ai appris sous son aile », confie-t-il. Pour Berhanemeskel, remporter un honneur simultané avec son entraineur démontre le succès de l’équipe. « Je pense que ça va main dans la main. On s’est vus grandir et on a été à travers les plus grands matchs et les matchs les plus difficiles de nos vies, donc c’est approprié. Tu n’es même pas considéré [pour ces prix] à moins que ton équipe fasse bien », souligne-t-il.
Être nommé le meilleur joueur au Canada est quelque chose que Berhanemeskel n’avait jamais imaginé depuis sa saison comme recrue. « Je n’y ai jamais pensé. Je ne savais pas comment gagner », dit-il en parlant de son temps en première année.
Berhanemeskel a eu une saison remarquable lors de laquelle il a marqué 152 points, 85 passes et a eu une moyenne de 23,2 points par match. Il était également premier au pays avec une moyenne de 30,9 points par 40 minutes. Au total, le basketteur de cinquième année a marqué 441 points cette saison. Derouin a mené l’équipe à une fiche de 18 victoires et une défaite. Les Gee-Gees ont marqué une moyenne de 94,5 points par match et étaient premiers au pays dans quatre catégories offensives différentes. Cette saison Ottawa a marqué 1795 points, ce qui était le deuxième plus grand total au pays derrière les Panthères de UPEI, qui ont fini avec 1852 points, mais qui ont joué un match de plus.
Manque de festivité
Malgré le fait que la soirée était une célébration, il y avait encore beaucoup de tension dans l’air. Après tout, chaque équipe présente s’apprêtait à s’affronter pour le championnat national. « [C’est] très bizarre, mais c’est moins avec les équipes qu’on ne connait pas. Les équipes contre Carleton, qu’on voit tous les jours, quand on sort, quand on va au restaurant, tu vois toujours les gens de Carleton. Les joueurs de Ryerson on les connait aussi. Il y a une certaine hostilité, mais ça reste très poli et à la fin de la journée, c’est juste du sport », explique Serresse . Le basketteur a aussi des émotions mixtes à propos du gala. « C’est un peu bizarre surtout qu’il faut dire un discours en avant d’eux, mais il faut applaudir et se dire que Basketball Canada va dans la bonne direction », souligne Berhanemeskel.