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Référendum sur les Assemblées générales étudiantes | Le camp du « Oui » prend forme

11 novembre 2013

Crédit : Yulia Mikhailovna Teryaeva

 

 

 

 

 

 

– Par Patrick Weldon –

C’est le 7 novembre dernier que s’est tenue la première réunion officielle des partisans du camp du « oui » en préparation pour le référendum qui se tiendra les 26, 27 et 28 novembre et qui s’adressera aux étudiants du premier cycle de l’Université d’Ottawa (U d’O). La proposition du référendum, venant d’un effort soutenu de l’Association des étudiantes et étudiants marxistes de l’U d’O (AÉÉMUO), vise à passer au vote la possible mise en œuvre d’un nouveau corps décisionnel suprême au sein de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO). La question référendaire devrait, selon toute vraisemblance, être formulée comme suit : « Êtes-vous d’accord que la FÉUO devrait établir l’Assemblée générale comme son corps décisionnel suprême, ayant le contrôle sur ses finances, élections, politiques et arrêtés? ». Cette initiative verrait la création d’Assemblées générales à chaque semestre, visant à tenir un forum public dans lequel les étudiants pourront jouer un rôle plus actif dans le processus décisionnel en politique étudiante.

Une collection ardue

Pour que la proposition de référendum soit considérée par la Conseil administratif (CA), les partisans du « oui » ont dû ramasser un minimum de 1500 signatures de la part des étudiants du premier cycle. Ils ont réussi à surpasser ce nombre, présentant plus de 1700 signatures auprès du CA, qui a accepté de déclencher un référendum à la fin du mois de novembre. C’est donc le 18 novembre 2013 que commencera la campagne référendaire. Les étudiants passeront aux urnes les 26, 27 et 28 novembre. Animateurs de la première réunion du camp du « oui », Alexandra Lépine et Jean-Philippe Ouellet ont recueilli une grande partie des signatures sur le campus durant les semaines passées. Selon eux, le sentiment d’aliénation est très présent chez les étudiants, face à leur Fédération étudiante. « Certains ne savaient même pas ce qu’était la Fédération étudiante. C’est pourtant une organisation qui leur appartient et pour laquelle ils paient! », explique M. Ouellet, membre de l’AÉÉMUO. « On essaye de leur vendre une révolution démocratique. », stipule-t-il. Seuls les étudiants du premier cycle, membres de la FÉUO, auront le droit de vote. Pour que le vote soit accepté, au moins 5 % des étudiants doivent avoir répondu à la question référendaire. Les organisateurs du camp du « oui » espèrent attirer plus d’étudiants aux urnes que les élections partielles de la semaine passée, qui n’a attiré que 3,8 % du corps étudiant du premier cycle.

Pour une « révolution démocratique »

Inspiré du modèle des Assemblées générales du Québec, le camp du « oui » vise à encourager une culture démocratique. « Ce n’est pas une apathie, c’est une aliénation totale [que vivent les étudiants]. », déplore M. Ouellet. Selon lui, les choses ne vont pas changer du jour au lendemain, mais « il faut encourager les étudiants à participer à la sphère démocratique. On a les mêmes problèmes aux élections provinciales et fédérales. » Pour le camp du « oui », c’est une question de reprendre les droits étudiants en main et de forcer la critique constructive de l’institution qui les représente. Questionné sur le ralentissement du processus de la prise de décision qu’offre une telle assemblée, M Ouellet met l’accent sur une démocratie plus efficace et totale. « C’est long mais en fin de compte, on verra plus de succès. » Dans ce contexte, les AG rendraient les étudiants beaucoup plus actifs, créant un forum public décisionnel.

« Du pain sur la planche »

N’ayant encore pas d’opposition officielle, le camp du « oui » s’est lancé jeudi dernier dans les préparatifs pour la semaine de campagne référendaire, qui débutera le 18 novembre prochain. La rencontre a vu la création de comités de support, de promotion et de gestion de matériaux. Certains membres du groupe, dont Vincent Rioux, ancien candidat au poste de v.-p. aux communications aux élections partielles de la semaine dernière, aimeraient organiser un débat pour permettre aux étudiants d’aller en profondeur sur la question des AG. Anne-Marie Roy, présidente de la FÉUO et partisane du camp du « oui », déclare qu’ils ont « du pain sur la planche », mais qu’elle est optimiste.

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