
Référendum sur l’assurance médicale et dentaire : La santé, à quel prix? 35 $ pour la FÉUO
Par Frédérique Mazerolle
Les élections partielles de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) de cette année présente question référendaire : « Êtes-vous d’accord d’augmenter la cotisation pour le régime d’assurance maladie et dentaire de 35 $, et autorisez-vous le Conseil d’administration de la FÉUO à augmenter ces frais jusqu’à 8 % par année pour améliorer les bénéfices comme il se doit? » Cette augmentations, selon le dire de ses défenseurs, servirait à maintenir les services médicaux couverts par le régime d’assurance maladie et dentaire.
Deux étudiants en développement international et mondialisation, Siavash Ghazvinian et Ashley Reyns, font campagne pour que le référendum passe. « J’ai eu la chance d’entendre parler de l’état financier de l’assurance maladie », explique Ghazvinian, membre du CA de la FÉUO et de son comité sur les finances. Suite à son travail avec Taylor Davidson, l’ancienne v.-p. aux finances de la FÉUO, Ghazvinian a « rapidement vu qu’il y avait un manque de financement qui endette notre système d’assurance maladie ».
Pas de services supplémentaires
Les étudiants qui ont besoin de l’assurance maladie de la FÉUO déboursent présentement 80 $ pour les services médicaux et 100 $ pour les services dentaires. « Nous sommes l’une des universités qui paient le moins en matière de services dentaires et médicaux », explique-t-il. « Mais nous sommes seulement en mesure de donner environ 200 à 250 $ aux étudiants, sur deux ans, pour des prescriptions de lunettes, ce qui ne couvre presque rien. »
Toutefois, le référendum ne propose pas d’augmenter les services, mais simplement de les maintenir au niveau actuel. Cette assurance couvre les prescriptions médicales, les prescriptions pour la vue et les dépenses médicales et dentaires d’urgence. « Si le référendum ne passe pas, il devra y avoir des coupures », atteste Ghazvinian. « Nous ne pouvons que spéculer pour l’instant, mais les soins contraceptifs, l’assurance-médicaments et les soins ophtalmologiques seront probablement les premiers à être coupés. »
« jusqu’à 8 % par année »
Une erreur s’est glissée dans la formulation de la question référendaire. Les publicités de la FÉUO demandent si l’on autorise le Conseil d’administration de la FÉUO « à augmenter ces frais de 8 % par année ». Toutefois, cette formulation est tirée d’une réunion du Conseil d’administration de la FÉUO de l’an dernier. La formulation actuelle propose plutôt d’« augmenter ces frais jusqu’à 8 % par année pour améliorer les bénéfices comme il se doit ».
L’augmentation est calculée sur l’entièreté des frais, qui totaliseront 215 $ par année si le référendum passe. Le Conseil d’administration décidera du montant approprié chaque année. « Nous n’ajustons pas à l’inflation », explique Ghazvinian, « parce que l’inflation prend la moyenne de tous les produits. Cet ajustement sera en fonction de l’augmentation du coût du plan de santé. »
Les étudiants au premier cycle seront invités à aller voter les 21, 22 et 23 octobre prochains. Plusieurs facteurs pourraient venir embrouiller le référendum, à savoir le faible taux de participation aux élections partielles ou encore le manque de publicité. Reste à savoir si les étudiants qui voteront ne seront pas apeurés par la perspective de payer 35 $ de plus.