Actualités
Par Maeve Burbridge – Journaliste
L’association représentant la population étudiante de la section de droit civil de la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa abordera des démarches concernant une potentielle dissociation avec la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) en regard à différentes enjeux touchant les étudiants de la faculté.
Selon Olivier Lacoursière, président de l’Association des étudiants et étudiantes en droit civil de l’Outaouais (AÉÉDCO), les étudiants de la Faculté de droit reçoivent très peu de services pour la cotisation qu’ils sont obligés de payer auprès de la FÉUO. Une séparation d’avec la Fédération étudiante sera donc discutée le 24 septembre, lors de l’assemblée générale de l’Association.
Anne-Marie Pion, qui entame sa troisième année en droit civil, est d’avis qu’une séparation serait bénéfique pour les élèves de la Faculté : « La cotisation est de pratiquement 100$ et je considère qu’il n’y pratiquement pas de services offerts par la FÉUO qui atteignent les étudiants de la Faculté de droit ».
Jasmine Poulin, qui débute également sa troisième année d’études en droit civil, est contre une séparation de la FÉUO : « Je pense que la FÉUO peut certainement conserver sa place. Cela dit, il importerait de redéfinir son rôle et possiblement orchestrer une grande restructuration de la FÉUO », a-t-elle affirmé.
Les étudiants veulent passer au vote
En fait, Lacoursière a reçu des requêtes de plusieurs étudiant.e.s pour ajouter cette question à l’ordre du jour de l’assemblée. « C’est certain que la question va être soulevée. S’il y a lieu qu’on fasse un référendum, on va le faire », a-t-il déclaré. De plus, les allégations de fraude récentes contre la FÉUO risquent aussi d’influencer le résultat d’un tel référendum. « C’est révoltant d’apprendre qu’en plus de payer 100$ pour rien, ce 100$ a possiblement servi à des complaisances personnelles d’étudiants sans scrupules et égoïstes », a déclaré Pion.
Dans tous les cas, il semblerait que les étudiant.e.s en droit civil sont d’avis que la cotisation de la FÉUO est très élevée par rapport aux bienfaits limités. « En naviguant le site de la FÉUO et en explorant les 12 services qu’elle offre, je peux dire que dans mes deux années complètes à l’Université, je n’ai fait appel à aucun de ces services », a confié Poulin.
Une situation qui perdure
Selon Lacoursière, ce ne serait pas la première fois que l’AÉÉDCO discutera d’une dissociation de la FÉUO : « L’association étudiante antérieure avait entamé des démarches pour se dissocier de la Fédération étudiante, considérant que les étudiants trouvaient qu’ils payaient un montant trop élevé pour le peu de services qu’ils utilisent ». L’Association a entamé des efforts de réconciliation auprès de la FÉUO dans les dernières années, mais il semblerait que les tensions existent toujours.
La Rotonde a contacté la FÉUO pour des commentaires sur la question mais ces-derniers n’ont pas fait suite aux demandes médiatiques.