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Le référendum : cause désespérée

21 janvier 2019

Par Maeve Burbridge, journaliste 

 

La semaine dernière, La Rotonde a fait le tour du campus pour poser une question aux étudiants : lors du référendum du 11 février, considérez-vous voter pour la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) ? La réponse n’était pas du tout ce à quoi on s’attendait.

Pour tout dire, la grande majorité des étudiant.e.s interrogés n’était pas au courant de ce qui s’était passé avec la Fédération, ne savait pas qu’il y aurait un référendum, n’était pas au courant des alternatives à la FÉUO. En découle l’incapacité à répondre à la question qui était pourtant très simple.

La plupart des étudiants interrogés savaient que la situation dans laquelle la FÉUO était impliquée concernait l’argent, et que c’était négatif. Environ dix étudiants sur la centaine interrogée étaient en mesure de dire s’ils prendraient la Fédération étudiante en considération lors du référendum.

Si on se fie à ces chiffres, ce serait 10 % des étudiants de premier cycle suffisamment au courant de ce qui se passe en politique étudiante pour participer au vote. Un chiffre étonnamment bas.

J’ai osé croire, à tort, que les étudiants seraient ravis de pouvoir s’affirmer sur la question du syndicat qui les représente auprès des gens au pouvoir à l’université. Le manque de préoccupation étudiante sur la question m’a laissée perplexe, d’où mes questionnements sur ce qui cause cette apathie. Le rôle que joue le syndicat étudiant serait-il inconnu des étudiants ? Sont-ils au courant des conséquences de la fin de l’existence de la FÉUO ? Avec la résiliation du contrat en décembre, le Pivik, commerce que possède et gère la Fédération, aurait pu s’éteindre. Le Pivik étant toujours achalandé, sa fermeture aurait posé un sérieux inconvénient à plusieurs étudiants. Quant à la U-Pass réduisant les frais de déplacement des adeptes du transport en commun, rien à signaler : celle-ci reste en fonction.

Aucun inconvénient immédiat et personnel ne semble donc affecter la plupart des étudiants, qui se permettent d’ignorer les enjeux politiques en cours, enfarinés dans leur apathie collective.

Étant donné le manque de préoccupation étudiante par rapport au syndicat, le taux de participation au référendum en février risque d’être minime. D’après le petit nombre d’étudiants suffisamment informés pour voter, le vote ne penche pas en faveur de la FÉUO. Toutefois, ce geste ne revêtera qu’une valeur symbolique si la majorité de la population étudiante demeure en état d’apathie. Le résultat du référendum serait donc sans importance.

Il est à se demander comment le syndicat remplit ses fonctions si les étudiants font preuve de nonchalance totale. Son mandat s’articule autour de la canalisation des revendications étudiantes dans le but de les transmettre à l’administration de l’université. Cependant, toute frustration de la part des étudiant.e.s ne pourra être prise au sérieux si le syndicat continue de travailler de manière unilatérale, sans leur participation.

L’engagement étant essentiel pour une dynamique saine et productive entre étudiants et syndicat, la population étudiante se doit de sortir de sa torpeur. 

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