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Référendum au SCFP 2626- Dernière étape : ratifier la convention collective

8 septembre 2014

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-Par Clémence Labasse-

Après plus de six mois de négociations et deux jours de conciliation cet été, les étudiants employés par l’Université d’Ottawa (U d’O) sont sur le point d’adopter une nouvelle convention collective. Cette dernière ne reste plus qu’à être ratifiée par les étudiants employés et approuvée par le Bureau des gouverneurs de l’U d’O.

Depuis la fin août 2013, les 3000 assistants d’enseignement, assistants de recherche, correcteurs, tuteurs, surveillants d’examen, moniteurs de laboratoire et démonstrateurs que représente le Syndicat des étudiant.e.s employé.e.s de l’Université d’Ottawa (SCFP 2626) sont privés d’une convention collective à jour.

Ainsi, du 16 au 18 septembre, les étudiants employés sont tous invités à voter pour la ratifier. Avant le scrutin, le SCFP 2626 tentera d’aller à la rencontre de ses membres pour leur expliquer les enjeux en question. La Rotonde s’est rendue à l’un de leurs info-cafés, le jeudi 4 septembre, pour en apprendre davantage. Il a été expliqué sur place que, pour des raisons légales, les détails de l’entente conclue après les deux jours de conciliation ne peuvent être publiés car l’accord n’est pas encore ratifié.

« L’entente de principe passée avec l’employeur garantit aux étudiants syndiqués une augmentation du salaire qui suit le coût de la vie », explique Isabelle Hétu, présidente du Syndicat. « De plus, les ajustements pour les droits de scolarité protègent bien mieux les membres qu’avant. »

Avant cela, la convention collective de 2010 prévoyait un remboursement pour toute hausse de plus de 4 % des frais de scolarité des étudiants. Toutefois, c’est lors des négociations que le Syndicat s’est rendu compte que ces rabais n’étaient que très rarement versés.

« Quand on a finalement eu le document final sur le rabais des frais de scolarité, on s’est rendu compte que l’Université front-loadait la hausse depuis quelques années », relate Mme Hétu. « C’est-à-dire qu’elle s’arrangeait pour continuer à faire augmenter les frais de scolarité, mais qu’en faisant une moyenne, cela ne paraissait pas. Finalement, le rabais sur les frais de scolarité n’avait qu’un intérêt minime, une vingtaine de dollars déversés à seule une centaine de personnes. »

Pour obtenir ces informations et ainsi pouvoir mieux négocier la nouvelle convention, le SCFP 2626 a été obligé en août dernier de déposer une plainte pour négociation de mauvaise foi contre l’U d’O. Ce n’est, selon le Syndicat, qu’après cela que des documents exacts sont apparus sur la table des négociations.

Au début des négociations, l’U d’O avait présenté qu’elle désirait consulter des membres de la communauté et définir ses orientations financières de 2014-2015 avant de s’arrêter sur une décision. L’institution avait indiqué qu’elle prévoit des défis budgétaires importants pour les trois prochaines années. Le budget de 2014-2015 a été adopté par le Bureau des gouverneurs.

Jusque-là, les séances d’information du Syndicat ont eu des résultats plutôt mitigés. À l’info-café du 2 septembre, seuls deux étudiants étaient présents pour discuter avec le Syndicat. La semaine précédente, ils n’étaient que quatre. Interrogée par La Rotonde, Patricia Desrochers, surveillante de laboratoire de langue, avoue ne pas savoir quoi que ce soit, ni sur son Syndicat ni sur la convention collective.

Sean Kelly, coordinateur syndical, explique pourtant que « le SCFP 2626 est là pour que l’Université respecte ses engagements auprès des étudiants employés, tant sur des questions de contrat, de salaire ou de sécurité au travail ». Malgré tout, il subsiste que les activités syndicales ont du mal à intéresser la communauté universitaire.

 

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