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Réaménagement du Centre universitaire : Des consultations sont à venir

24 février 2014

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– Par Marc-André Bonneau –

Le réaménagement du Centre universitaire en est maintenant à l’étape des consultations. Le plan directeur, qui englobe notamment des changements au niveau de l’infrastructure, vise à conduire l’Université d’Ottawa (U d’O) vers des objectifs de développement qui ont été fixés pour 2020.

Le Conseil d’administration qui s’occupe de la gestion du Centre universitaire a joué, selon Anne-Marie Roy, présidente de la Fédération étudiante de l’U d’O (FÉUO), un rôle clé dans les premières discussions sur les futures transformations de l’édifice. C’est à une des rencontres du Conseil que certaines questions sur l’état de l’infrastructure et les coûts associés à sa transformation ont été soulevés. La tête dirigeante de la FÉUO est convaincue que les étudiants peuvent s’offrir mieux.

« Je ne promets pas un nouveau Centre universitaire, mais ce que je veux faire, c’est consulter les différents groupes étudiants et des architectes pour voir, avec les 13 $ que chaque étudiant paie par semestre, quel genre d’espace on peut s’acheter. Puis aussi, par l’entremise de consultations avec les étudiants, voir quelle sorte d’espace on voudrait créer », a lancé la présidente de la FÉUO.

Mme Roy a partagé plusieurs considérations qui devront être mises de l’avant dans les consultations. Elle a aussi rappelé que la construction du Centre actuel a été complétée en 1973. « À l’époque, il y avait près de 12 000 étudiants sur le campus. Aujourd’hui, nous sommes presque 44 000. Évidemment, les besoins ont changé. C’est une belle occasion pour faire des modifications importantes ainsi que de faire une expansion dans le but qu’il y ait plus d’espaces gérés par les étudiants. Certains groupes sur le campus n’ont pas l’espace qu’ils recherchent. Ce serait une bonne occasion d’inclure cela dans le projet », soutient-elle. D’autres idées ont été proposées par la présidente, telles que la possibilité d’avoir une cuisine communautaire dans l’édifice.

Ce parallèle entre la croissance de la population étudiante et l’état des infrastructures rappelle la situation des résidences étudiantes, où peu de changements ont été apportés malgré une hausse importante du nombre d’étudiants. La situation rend la tâche d’accommoder les nouveaux étudiants qui veulent être en résidence particulièrement difficile, et la construction de nouveaux projets d’hébergement est maintenant imminente.

Un blogue portant sur le plan directeur, qui est visiblement toujours en construction, a été mis en place par la compagnie torontoise Urban Strategies. La page web vise à « recueillir des commentaires et susciter des discussions au sujet du projet » et « se veut un complément au site web de l’Université d’Ottawa consacré au plan directeur ». À ce jour, un seul billet a été discuté parmi les quelques textes affichés. Dans son commentaire, l’usager fait part de ses doutes quant au bilinguisme de l’initiative.

Au niveau de l’échéancier, Mme Roy a soutenu que le projet devra se dérouler sur un minimum de deux ou trois ans. « S’il n’y a pas de problème et qu’on est capables de négocier une belle entente avec l’U d’O, l’idéal c’est de présenter un projet aux étudiants l’année prochaine et de commencer la construction l’année suivante », explique-t-elle.

« Il y a quelque chose que je garde en tête avec ce projet-là. […] Il faudrait qu’on puisse gouverner nos propres espaces. Une des choses qui me préoccupe, c’est de m’assurer qu’on puisse négocier avec l’Université un contrat, une entente ou un bail, peu importe la forme que cela va prendre, qui va nous permettre d’être maîtres chez nous dans le Centre universitaire », a déclaré Mme Roy. « Parfois, on sent que ce que l’administration et les étudiants veulent voir, ce n’est pas nécessairement sur la même longueur d’onde. Je pense qu’à la longue, c’est beaucoup plus avantageux de pouvoir négocier une entente qui permet aux étudiants de détenir 100 % du pouvoir décisionnel sur la manière dont ils vont gérer leurs espaces », a soutenu cette dernière.

« L’Association des professeurs à temps partiel de l’Université d’Ottawa n’a pas de bureaux permanents en ce moment et possède des bureaux temporaires, pour le moment, dans le but de garder plus d’espace. […] Si cela était de mon ressort, je trouve que ça serait très important de s’assurer que les syndicats au niveau des professeurs, qu’ils soient à temps plein ou à temps partiel, aient des espaces centraux sur le campus pour que leurs membres puissent les consulter au besoin. Cela a un impact sur les conditions d’apprentissage », a rajouté la présidente.

La possibilité de créer un centre d’apprentissage dans le Centre universitaire fait partie des éléments qui ont été proposés à la Fédération étudiante. Ce complexe pourrait jouer un rôle important dans la dispensation de services tels que le paiement de frais de scolarité ou la distribution de cartes étudiantes.

La présidente de la FÉUO a avancé que les consultations pourraient prendre la forme de groupes de discussion dans lesquels les étudiants seront en mesure de se prononcer. Les clubs, les groupes religieux et tout autre regroupement qui ont des besoins spécifiques ont un grand potentiel pour contribuer à la discussion, selon Mme Roy. Elle évoque qu’une fois ces premières démarches entreprises, un plan plus concret pourrait être étudié, notamment dans le contexte des Assemblées générales.

Un événement portes ouvertes, qui permettra aux étudiants d’échanger avec les consultants du plan directeur, aura lieu le 26 février de 10 h à 18 h, à l’agora du Centre universitaire.

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