Chronique
Par : Nonibeau Gagnon-Thibeault – Journaliste
Lorsque j’ai commencé à travailler à La Rotonde en tant que journaliste, il y a presque un mois, j’étais enthousiaste d’écrire sur l’actualité entourant le campus. Cet enthousiasme s’est rapidement modéré lorsque j’ai constaté la grande difficulté d’avoir des réponses de la part de l’administration de l’Université d’Ottawa (U d’O) et de la Fédération étudiante (FÉUO). Cette attitude n’était pas fréquente de la part de la plupart des intervenant.e.s à qui j’ai parlé dans mes autres expériences en journalisme.
Une discussion se fait au moins à deux
Cette réalité m’a frappé dès ma première affectation à La Rotonde. J’écrivais sur une séance de discussion organisée par le recteur, Jacques Frémont, à la Faculté des sciences sociales. Ceci était fait dans le but d’échanger avec les professeurs, employés et élèves de la Faculté dans un but de transparence et de dialogue afin de mieux connaître les préoccupations de chacun et de les inclure dans l’élaboration du budget de l’U de O.
Après la séance, j’ai envoyé une demande d’entrevue à M. Frémont afin de pouvoir revenir sur certains sujets qui sont restés en surface, faute du grand nombre de sujets amenés et le temps limité pour en discuter durant la séance. Ma demande a été faite le 5 février et bien que la gestionnaire des relations avec les médias, Isabelle Mailloux-Pulkinghorn, m’ait assuré que l’on avait soumis ma demande d’entrevue, je suis toujours sans réponse un mois plus tard. Normalement, une discussion se fait au moins à deux.
C’est dans ce genre d’atmosphère que les journalistes de La Rotonde travaillent, et on ne parle pas des courriels qui n’obtiennent jamais de réponse de la part de membres de l’exécutif de la FÉUO.
Pas de conversation, pas de participation
Alors qu’on est dans une période d’apathie étudiante, que le recteur durant la séance de discussion avait admis que les taux de satisfaction de la part des étudiant.e.s de l’U d’O pourraient être meilleurs et que la FÉUO a des difficultés à susciter la participation de ses membres, ne serait-il pas logique d’ouvrir ses communications davantage?
Il serait tout aussi bénéfique pour l’U d’O, la FÉUO et La Rotonde de pouvoir établir une communication efficiente. Une telle attitude en communication dans d’autres sphères de la politique serait catastrophique. Comment se fait-il que cela soit tenable à l’U d’O?
Les étudiant.e.s s’attendent à ce que leurs institutions leurs soient redevables, qu’elles répondent à leurs questions. Sans ceci, à quoi bon participer? Il semble plutôt que la réalité de ce campus « est plus un spectacle » plutôt qu’une vraie conversation, comme l’a souligné la présidente de l’Association des Professeurs de l’U d’O, Susan Spronk, le 5 février, à la suite de la séance de discussion du recteur de l’Université.
Sans conversation, on n’a pas de participation et non plus de satisfaction.