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Arts et culture

Non-conformisme à travers la lecture

17 septembre 2018

Par: Maeve Burbridge, journaliste

Organisé dans le cadre de la semaine ALT 101 du Groupe de recherche d’intérêt public de l’Ontario (GRIPO), un Salon du livre anticapitaliste avait lieu à la Faculté des sciences sociales le mardi 12 septembre. Le but est d’offrir aux étudiant.e.s, tout comme aux membres de la Faculté, une variété de livres à tendances politiques radicales et anticapitalistes.

Bien qu’il ne prenne pas beaucoup de place en étant confiné à l’espace de deux tables remplies de livres, le Salon du livre anticapitaliste offre une sélection de livres qui touche à tout : de l’économie au féminisme, à la parentalité non-conformiste, en passant par le Manifeste du parti communiste de Marx. Il y a donc un ouvrage pour satisfaire tous les goûts non-conformistes. Selon Padrick O’Brian, organisateur du Salon, l’objectif du salon est de sensibiliser les étudiant.e.s face aux enjeux de justice sociale.

Intérêt grandissant

En fait, c’est la cinquième année consécutive que le Salon du livre anticapitaliste paraît à l’Université d’Ottawa. Selon O’Brian, cette année, comme à leur habitude, les étudiant.e.s démontrent beaucoup de curiosité et un désir d’apprentissage, notamment par la littérature non-conformiste. « On voit beaucoup d’intérêt de la part des élèves. C’est pour ça que l’événement revient à chaque année. Les vendeurs reviennent parce que pour eux, même en venant de Montréal, c’est profitable », témoigne O’Brian. Les deux petites tables qui constituent le salon du livre sont souvent entourées par plus d’élèves qu’elles ne sont en mesure d’accommoder.

Certain.e.s étudiant.e.s étaient présent.e.s simplement par curiosité, alors que d’autres affirment avoir certaines valeurs anticapitalistes. C’est le cas d’Olivia, qui étudie en anthropologie à l’Université d’Ottawa. « Je considère que j’ai une idéologie d’anarchisme social, ce qui se rapproche énormément du communisme, mais au point où le gouvernement n’est presque plus présent et la société fonctionne indépendamment en tant que communauté. Je ne sais pas si c’est réaliste, par contre. Mais je pense définitivement qu’on doit pousser pour un gouvernement plus localisé », a-t-elle expliqué.

Édition fructueuse ?

Sarah Desjardins-McMahon, étudiante en science politique, abonde dans le même sens : « Je pense que notre société pourrait beaucoup bénéficier de l’intégration de certaines idéologies socialistes et communistes au sein du gouvernement, tout comme dans la société ».

L’intérêt soutenu de la part des étudiant.e.s pour le salon du livre anticapitaliste montre que les élèves universitaires questionnent les systèmes politiques, économiques et sociaux traditionnels. D’ailleurs, cette participation laisse croire que l’Université accomplit bien sa mission, en formant des étudiant.e.s qui questionnent et critiquent les structures sociales au lieu d’accepter l’ordre établi, tout simplement.

O’Brian a souligné que le Salon du livre anticapitaliste présentera un ensemble d’ouvrages différents le 20 septembre prochain, toujours à la Faculté des sciences sociales, dû aux contraintes associées au nombre de tables occupées.

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