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Ce qu’on ne vous dit pas sur le « mythique » échange

Illustration Andrey Gosse

Par : Céline Castellino, correspondante de Suisse

Bonjour, me revoilà, en correspondance de Suisse. Après mes conseils du mois de décembre, j’aimerais également te parler de quelque chose de crucial qu’on oublie parfois quand on discute d’échange universitaire. Ce n’est pas la première chose que tu entendras de la bouche d’anciens étudiants en échange, et pourtant c’est une leçon de vie qui m’a beaucoup apporté. Tout d’abord, sache qu’un « échange », c’est avant tout une période de ta vie. Ce n’est pas une bulle isolée où toutes tes inquiétudes vont forcément s’envoler. Un échange, ce n’est pas simple. Ça a été avant tout, pour moi, un grand bousculement d’habitudes. Un bousculement d’habitudes incroyable qui m’a fait rencontrer des personnes passionnantes, mais qui m’a aussi rendu la vie difficile et ardue par moments. Un échange, ce n’est pas simplement des vacances, c’est une période de ta vie dans un autre pays. Pour ces raisons-là, j’aimerais rappeler combien il est important de rester tolérant avec soi-même et souple par rapport à ses besoins.

Aucune obligation de visiter les cinq plus grandes villes du pays dans lequel tu te trouves, ni de voyager tous les weekends, ni de sortir tous les soirs à des partys. Si tu as envie de parler au téléphone avec tes parents, ton chum ou ta blonde, ou encore tes amis trois fois par semaine, n’hésite pas et ne laisse personne te dire que ça t’empêchera de profiter du moment présent. Pour ma part, certains des meilleurs souvenirs que j’ai sont des repas entre colocataires ou un bon film apprécié entre amis. Ne t’oblige pas à être à 100% sans arrêt. Sois toi-même. Montréal est la seule ville, autre qu’Ottawa, que j’ai visitée durant mon échange et je n’ai pas l’impression d’avoir perdu mon temps, loin de là. Il ne faut pas oublier que ton échange, c’est toi qui le façonnes et c’est pour toi que resteront tous ces souvenirs.

Cet échange était avant tout une expérience humaine ; je n’aurai pas assez de mots pour vous parler de toutes les personnes que j’ai rencontrées, mais je peux vous brosser un rapide portrait. À la maison, ou plutôt en résidence Brooks 151, l’anglais était de mise. Je vivais avec trois incroyables colocataires, venues du Mexique, de Suède et d’Écosse pour leurs échanges respectifs. Mon trimestre fut ainsi ponctué de bouffe mexicaine, suédoise, écossaise et de soirées films jalonnés par le trop occasionnel nettoyage de l’appartement, avec l’incursion régulière d’une voisine anglaise du dessus, également en échange. Ces femmes furent celles qui étaient présentes pour les coups durs tout comme pour les réussites durant ce trimestre, et cela, je ne l’oublierai pas.

Vous l’aurez deviné, durant ce trimestre j’ai eu l’occasion de partager le quotidien de personnes toutes aussi différentes qu’incroyables et de m’investir dans des projets passionnants. Il y a eu des moments durs, sincèrement, mon mois de novembre a été compliqué… mais ce sont ces projets-là et toutes ces personnes qui m’ont permis de partir d’Ottawa en fin décembre, à la fois émue et sereine.

À une prochaine l’U d’O !

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