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Arts et culture

Puissances endormies, un spectacle de chansons et d’histoires

10 février 2014

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– Par Sara Ghalia –

Sarah, auteure-compositrice-interprète, vient présenter son nouveau spectacle Puissances endormies, ce lundi 10 février, à 19 h 30, aux Brasseurs Du Temps, à Gatineau. La Rotonde a eu l’occasion de lui poser quelques questions.

La Rotonde : Comment décririez-vous votre univers musical?

Sarah : Je me nourris surtout des histoires et des personnages que je raconte et je cherche une musique qui sert à leur donner vie. Du coup, je peux avoir un tango pour parler de l’amitié, une musique langoureuse orientale pour parler de l’absence, une musique clownesque pour donner un côté ridicule à un personnage tragique qui devient tragi-comique, un blues pour parler des chaises. Je fais de la chanson, et on peut trouver dans un album de Brel, de Gainsbourg, de Vigneault, un reggae, un tango, une valse. Après il ressort bien sûr une marque, un style propre.

LR : Après votre spectacle Je ne sais pas dire je t’aime, un hommage à Barbara, vous sentez-vous plus prête pour Puissances Endormies, dans lequel vous interprétez des chansons originales?

S : J’ai commencé à composer mes chansons avant de travailler sur le répertoire de Barbara. Mais comme dans tout métier, il faut faire ses gammes. Le spectacle de Barbara m’a permis d’apprendre ce que c’est monter un spectacle, interpréter une chanson, ne pas être dans la caricature, trouver l’émotion juste, s’interroger sur les personnages qu’on incarne. Donc en laissant mûrir ce spectacle, je me sens plus prête à venir interpréter mes chansons.

LR : D’où vous est venue l’idée pour Puissances Endormies?

S : Je pense que tous les artistes montrent des choses qu’on ne voit pas, qu’on laisse dormir en nous ou dans les choses qui nous entourent. On révèle ça sur scène. Les puissances endormies, ce sont nos potentiels qui dorment en nous, ou dans des personnes que l’on croise. Dans le spectacle, je fais un conte qui parle d’un éboueur qui ramasse les petits bouts de nous qu’on a fait tomber en jouant, et qui en fait d’autres choses. C’est ce que fait l’artiste. Toutes mes chansons parlent de ça : un homme qui n’ose pas faire les choses et les laisse au lendemain, une femme qui imagine sa petite fille qui n’est pas encore née, une amitié qui n’a pas besoin de mots pour exister.

LR : À quoi devrait s’attendre le public de Gatineau/Ottawa lors de votre prochain spectacle aux BDT?

S : Ce que je cherche quand je chante devant tout public, c’est que les gens sortent de là en emportant avec eux, dans leur quotidien, un petit bout de ce que je leur ai proposé. Si quelqu’un est touché par une chanson, et que le lendemain, à son travail, avec sa famille ou avec ses amis, il guette les puissances endormies en eux et en lui, derrière les masques et la pudeur, j’aurai réussi.

Le public des BDT m’a accueillie très chaleureusement quand j’ai donné plusieurs représentations de mon spectacle Barbara. Quand on vient chanter un répertoire que les gens ne connaissent pas, c’est un public courageux qui vient là découvrir une nouvelle voix, une nouvelle sensibilité. Alors c’est encore plus précieux.

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