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Sports et bien-être

Un projet qui dépasse les murs du gymnase

30 octobre 2017

Basket Plus

Par Slim Essid – Chef du pupitre Sports

Cette année, l’équipe féminine de basketball se démarquera aussi hors du terrain avec sa participation dans un projet noble et ambitieux, porté par Basket Plus. Cette organisation à but non lucratif a pour fondatrice Rose Anne Jolly, l’assistante-entraîneuse de l’équipe, et cherche à aider les enfants défavorisés à travers le monde. Accompagnée de la joueuse Isabelle Dion, responsable marketing de l’association, Jolly présente ce projet d’envergure.

La Rotonde : Comment t’es venue cette envie de contribuer pour une bonne cause ?

Rose Ann Jolly : Dans le fond, il y a un an et demi, je cherchais à faire du bénévolat à l’extérieur du Canada parce que j’avais déjà une expérience à l’intérieur du pays. J’ai cherché au sein des organismes Canadiens mais j’avais remarqué que même s’ils offraient du bénévolat à l’étranger, ils choisissaient des gens locaux du pays concerné. Entre temps, j’avais reçu un message du formateur de LYSD (Leading Youth Sport Development), une organisation située au Togo qui donne l’opportunité à des jeunes d’être plus encadrés en utilisant le basketball comme plateforme positive. Étant donné que j’ai été une joueuse de basket pendant longtemps, et qu’il s’agissait d’une occasion de voyager et d’aider mon prochain, j’ai saisi l’opportunité ! Six mois plus tard, il y a un an jour pour jour, je me suis retrouvé au Togo !

LR: Qu’est-ce que tu retiens de ton séjour sur le continent africain ?

RAJ: J’ai vécu une expérience très enrichissante, je pense n’avoir jamais vu ça de ma vie. Je suis revenue avec le cœur lourd avec plusieurs sentiments en même temps, de la tristesse, de la joie, de la motivation, détermination. Je n’avais pas beaucoup voyagé. J’ai été en Europe, mais jamais en Afrique, dans un pays pauvre. Cette expérience m’a fait changer de perspective par rapport au reste du monde, m’a fait réaliser beaucoup de choses comme le fait qu’on n’ait pas vraiment besoin d’autant de choses dans la vie pour être heureux. Le système capitaliste, matérialiste nous fait voir les choses différemment, mais quand tu vois la dureté de la vie ailleurs, tu te rends compte que non. Je me suis mise à penser sur la façon dont je pouvais aider. Pas nécessairement en travaillant pour LYSD, mais en développant quelque chose qui permettrait de faire un partenariat avec eux, et ensuite de réaliser d’autres projets nationaux et internationaux. Voilà, c’est là où est né Basket Plus!

Qu’offre Basket Plus exactement ? Comptez-vous inclure d’autres sports dans ce projet ?

RAJ: Évidemment quand Basket Plus est né, il y avait une idée, mais cette idée a grandi en un an. Dans le fond, Basket Plus offre aujourd’hui l’opportunité à des équipes universitaires Canadiennes d’être impliquées dans la communauté. Il ne s’agit pas seulement du basket, je compte inclure d’autre sports, mais pour l’instant les petits groupes que forment les effectifs de ce sport en général sont plus facile à gérer, à motiver, engager. Tandis que dans d’autres équipes, comme celle du football, ça aurait été plus difficile, surtout pour un début. Mais dans les prochaines années, le projet va s’agrandir et élargir son champ d’action. À ce moment-là, on changera probablement de nom aussi.

LA: Quel est votre mode de financement et quelle sera votre première initiative?

RAJ: En ce moment il n’y a pas de subventions gouvernementales, nous sommes vraiment qu’à la phase initiale du projet qui commencera le 23 octobre. Nous avons d’ailleurs une vidéo promotionnelle qui se trouve dans le site (basketplus.org). On mise sur la participation des gens, sur les levées de fonds et pour cela, on a toutes les informations dans le site. L’objectif c’est aussi de faire des partenariats avec d’autres organismes et œuvrer pour le bien de tous. Je n’ai pas toutes les expertises, donc former un réseau d’associations où chacune apporte ses compétences, au lieu d’être constamment en compétition les unes avec les autres, serait la solution la plus logique pour l’avenir. Pour notre première initiative, on va lancer une campagne de financement de 12 000$ dans l’espoir de bâtir un terrain au Togo en avril 2018, et de fournir l’équipement nécessaire. Ceci va permettre aux enfants d’un village défavorisé d’avoir accès à une éducation ainsi qu’aux programmes offerts par LYSD.

LR: Finalement, comment est-ce que l’équipe vit cette implication ?

Isabelle Dion : C’est sûr que ce projet nous ouvre des portes qu’on ne pensait pas nécessairement ouvrir dans nos vies. Cela nous a aussi beaucoup aidé au niveau de l’esprit d’équipe, ça l’a renforcé définitivement. Je dois dire que nous sommes fières de contribuer à cette cause. Travailler ensemble avec un but commun nous a rapprochées, et en plus, on essayera d’emmener l’équipe au complet au Togo en 2018!

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