Boni Guy-Roland Kadio
En réponse à la crise des immigrants syriens, l’Université d’Ottawa a décidé de répondre à sa manière à cette crise humanitaire sans précédent. En parallèle avec l’appui financier qui se concrétise par diverses bourses d’études, un programme de parrainage d’aide aux réfugiés a vu le jour.
Comme l’explique Emily Bates, directrice de Carrefour des réfugiés, le but principal de ce programme est de « mettre en contact des experts en parrainage, des avocats pro bono, des organisations communautaires pour offrir une aide directe aux Canadiens qui désirent parrainer des réfugiés ». Toutes ces mesures ont pour but d’accélérer le processus de parrainage des réfugiés par les familles, les individus ou les organismes privés.
La doyenne de la section Common law de la Faculté de droit, Nathalie Desrosiers, a précisé que le financement est offert à partir de trois sources : « des financements externes provenant du gouvernement de l’Ontario, la Faculté a débloqué certaines ressources internes et un professeur et des étudiants qui travaillaient déjà sur le droit des réfugiés qui ont prêté leurs services et un peu d’argent de l’Université ».
En effet ce programme devrait recevoir de la part du gouvernement de l’Ontario un appui financier de plus de 225 000 $. Mme Bates tient à préciser que le financement provient aussi de la Banque TD et de dons faits à la Fondation communautaire d’Ottawa.
Un succès bien senti
Quels sont les avancements de ce programme? Mme Bates explique que « depuis le lancement du programme de parrainage d’aide aux réfugiés le 1er octobre à Ottawa, ce dernier s’est implanté dans sept villes à travers le pays. De plus, il a aidé à former 900 avocats, a vu à l’embauche de 150 étudiants de droit et a appuyé plus de 700 groupes de parrainage. »
Mme Desrosiers constate quant à elle que « le programme a eu beaucoup de succès, car nous avons beaucoup de bénévoles, donc on a été obligé d’accélérer notre travail. Cela dénote de l’intérêt important des Canadiennes et Canadiens à vouloir s’engager dans le parrainage et du fait qu’on a des étudiant.e.s qui sont prêt.e.s à faire du bénévolat. À ce jour, on continue de répondre à la demande. Il y a eu des séances d’information, pas juste à Ottawa mais un peu partout au Canada, qui ont été financées en partie par des organismes à l’extérieur de l’Ontario. »
La directrice du Carrefour des réfugiés souligne que l’engagement de ce dernier est « d’offrir et de donner accès à des services juridiques pro bono aux groupes de parrainage sur une base continue ». Mme Desrosiers ajoute pour sa part qu’elle « est prête à continuer jusqu’à l’été, jusqu’à ce que l’objectif initial de 25 000 réfugiés soit atteint ».