
Prévention des agressions sexuelles : Le cours d’auto-défense RAD célèbre ses 14 ans
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Par Charlotte Côté
Une formation d’autodéfense pour les femmes dans le but de prévenir les agressions sexuelles : c’est ce qu’offre le Service de protection de l’Université d’Ottawa. À l’occasion du premier cours d’autodéfense de l’année 2017, La Rotonde s’est entretenue avec Martin Grégoire, cofondateur de l’initiative sur le campus.
Les 20 et 21 janvier derniers, des étudiantes et employées de l’U d’O ont participé au cours d’autodéfense RAD (Rape Aggression Defense). Cette formation de 12 heures a pour ambition d’apprendre aux femmes des techniques de défense afin de prévenir les agressions sexuelles.
En 14 ans, ce sont au-delà de 700 femmes qui ont été formées : « Certaines sont victimes d’agression sexuelles, d’autres veulent suivre cette formation pour se sentir davantage en sécurité », explique Grégoire, coordonnateur en formation et en prévention du crime à l’U d’O.
Et les hommes dans tout ça?
Évidemment, aucun homme ne peut participer au cours : « Un jour, peut-être, on aimerait offrir une autre formation RAD pour les hommes, mais ce sont des techniques différentes », précise Grégoire.
Même si l’équipe d’instructeurs est composée de six hommes et d’une femme, le coordonnateur précise que chacun travaille pour la police, ou pour une agence de sécurité, et doit suivre une formation pour être sensibilisé à la réalité des survivantes d’agression sexuelle. Ainsi, la présence d’hommes reste limitée dans l’objectif d’offrir aux participantes l’environnement le plus sécurisant possible.
Un cours gratuit, et ouvert à toutes
Il semblerait que les objectifs du programme soient atteints, à en juger par les nombreux témoignages anonymes partagés sur le site Internet. « Très bon cours! Je peux maintenant marcher tête haute et avoir confiance en moi », peut-on notamment lire.
Mais d’où proviennent les ressources pour l’offre d’un tel service? D’une part, du budget du Service de protection et d’autre part, des instructeurs qui acceptent de donner la formation de manière bénévole, en dehors de leurs heures de travail.
« Nous donnons normalement quatre cours par session et voyons certaines revenir pratiquer leur technique », s’enthousiasme Grégoire, qui invite les intéressées à s’inscrire aux prochaines sessions, en février et en mars.