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Première salle d’allaitement à l’U d’O : Un petit pas pour les mères étudiantes…

1 février 2016

Clémence Labasse

Jeudi 28 janvier, l’Association des étudiants diplômés (GSAÉD) a convié la communauté à l’inauguration de la toute première salle d’allaitement sur le campus de l’Université d’Ottawa (U d’O). Sécurité, confort, tout a été mis en place pour accommoder au mieux les étudiantes et membres de la communauté qui pourraient en avoir besoin… des besoins qui étaient jusque-là ignorés par l’Université.

C’est au troisième étage du UCU, au fond d’un couloir, que les mères ayant besoin d’allaiter pourront le faire dans le calme et le confort. Dans le petit local aux murs jaunes se trouvent deux fauteuils, un réfrigérateur, ainsi qu’une table à langer. Le tout est sécurisé par un code qu’il faudra demander aux personnes responsables de la salle.

Trois ans de démarches pour un petit local

Devant la vingtaine de personnes rassemblée au Terminus, Lindsey Thomson, commissaire aux affaires externes de la GSAÉD, a déclaré sa fierté de voir enfin ouvrir une salle d’allaitement sur le campus. Elle a aussi tenu à souligner le travail acharné des commissaires venus avant elle, dans « cette victoire de longue haleine ».

Les débuts de l’initiative remontent à il y a trois ans, à l’époque de Seamus Wolfe, étudiant du second cycle et parent. Préoccupé par le manque de service, celui-ci avait envoyé des lettres de témoignages au recteur Allan Rock pour protester.

« Allan Rock n’a jamais répondu directement à ces lettres, mais quelque temps après, les négociations ont commencé avec l’administration », se souvient Gabrielle Ross-Marquette, commissaire aux affaires externes de la GSAÉD de 2013 à 2014. Dès lors, de nombreuses consultations ont pris place avec les autres syndicats, les professeurs notamment, et des présentations ont été données au Service de vie communautaire, responsable des locaux du Centre universitaire, jusqu’à l’obtention du local.

Parent et étudiant : encore un obstacle de tous les jours

Être parent et étudiant reste un défi de taille, confie Marie Meurice, étudiante internationale au doctorat en santé de la population. Présente avec sa poussette, Meurice avoue avoir été extrêmement décontenancé par le manque de soutien disponible sur le campus. « Ma petite fille est née en septembre, et je n’ai pas de place en garderie. Je dois l’emmener partout où je vais », raconte-t-elle. « Comme je suis étudiante internationale, je n’ai pas de famille ici qui puisse prendre soin d’elle. C’est épuisant. »

Thomson confirme que les places en garderie sont rares pour les nouveaux parents : « Nous essayons de réserver quelques places pour les étudiants qui nous en feraient la demande à la Garderie Bernadette, mais cela peut prendre des mois. »

Et si peu d’accommodation n’a jusque-là été faite par l’Université, c’est que peu est véritablement connu sur le nombre de parents étudiants qui fréquentent les bancs de l’Université. « L’Uni­ver­sité d’Ottawa ne compile pas de données sur le nombre d’étudiants qui ont des enfants », atteste Caroline Milliard, porte-parole de l’U d’O dans un article de La Rotonde en novembre 2014. Aucune mise à jour de ces données n’a depuis été réalisée.

 

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