Crédit visuel ; Andrey Gosse – Directeur artistique
Par Miléna Frachebois – Journaliste
La Rotonde : Pouvez-vous vous présenter ?
Ireen Savoy : Ireen Savoy, 19 ans, double majeure en lettres françaises et communication. Je fais un peu de tout mais j’écris, je dessine, je fais de la couture, de la nage synchronisée ; tout ce qui me permet de m’exprimer d’une façon ou d’une autre !
La Rotonde : Depuis quand écrivez-vous ? Quel est votre style d’écriture préféré et pourquoi ?
Ireen Savoy : Depuis que je suis toute petite, je raconte des histoires mais quand on a commencé à écrire des rédactions à l’école, j’ai vraiment pris goût à l’écriture. La limite de mots était toujours plus petite que ce que je voulais raconter. J’aime bien l’écriture plus honnête et dénudée ces temps-ci mais je peux quand même apprécier du descriptif à la Lucy Maud Montgomery.
La Rotonde : Quel.le.s sont vos auteurs ou autrices préféré.e.s et pourquoi ?
Ireen Savoy : En anglais, se serait Hunter S. Thompson ; son livre Fear and Loathing in Las Vegas m’a eu dès les premières pages. Un auteur français que j’aime beaucoup est Larry Tremblay ; sa façon d’écrire est super captivante et il ose aborder des sujets difficiles avec une belle sensibilité.
La Rotonde : Qu’est ce qui vous a amené à écrire ?
Ireen Savoy : Mon premier souvenir de ma mère, c’est elle assise à son bureau en train de rédiger son premier livre. L’image m’est restée je suppose. Je me suis mise à écrire plus sérieusement et à faire des concours au début du secondaire. J’ai fait ma première ébauche de roman en 11e année dans le cadre d’un cours de création littéraire.
La Rotonde : Vous êtes en programme de lettres françaises et communications, pourquoi ?
Ireen Savoy : J’ai été très choyée de grandir en assistant aux réussites et défaites de ma famille proche lorsqu’ils occupaient des métiers qui les passionnaient. Cela m’a permis d’en apprendre énormément sur des métiers de forme non-traditionnelle ; voir à quel point ça peut échouer mais aussi comment la réussite ou l’aboutissement d’un projet est merveilleux.
Puisque le milieu dans lequel j’ai grandi avait une forte influence artistique, personne ne fut surpris.e quand j’ai commencé à m’y intéresser, moi-même. J’ai eu le support inconditionnel de mes proches quand je suis partie étudier en lettres françaises. Après avoir occupé un poste d’assistante aux communications pour une compagnie de danse comme job d’été ; j’ai sérieusement prit goût aux communications et j’ai changé mon programme.
Je pense que travailler dans un domaine qui te passionne est idéal et devrait être le but de tout le monde mais si ce domaine est relié aux arts ; il te faut deux fois plus de persévérance et trois fois plus de patience que ce que tu crois avoir besoin.
La Rotonde : Aimeriez-vous publier ? Quels sont vos rêves ou vos projets futurs ?
Ireen Savoy : Oui, j’adorerais cela. De quelle façon ; ça, je ne suis pas sûre. Au fil des ans et des différentes expériences que je vis, la forme [que la] publication prendra change.
Il y a trois ans, j’aurais dit vouloir publier des articles de journaux. Il y a six mois c’était des recueils de poésie. Aujourd’hui, ce sont des biographies qui m’intéressent plus. Ça change mais le désir de produire un contenu que d’autres peuvent lire reste pareil.
La Rotonde : Pensez-vous que l’art de l’écriture est utile et nécessaire au monde ? Pourquoi ?
Ireen Savoy : Oui, qu’elle soit la première étape de création à l’ébauche d’un projet ou un produit final partagé avec des milliers des gens ; l’écriture créative offre cet espace pour justement cela ; créer. Slogans, publicités, fables, microrécits, séries de fiction, de la poésie, et j’en passe ; l’écriture restera toujours un pilier du processus de création et un art en soi qui prouve son importance tous les jours.