Crédit visuel; Loïc Gauthier Le Coz
Par Maeve Burbridge – Cheffe de la section Actualités
Le Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa (SÉUO) a annoncé l’ouverture des centres de service étudiants le 29 octobre dernier. La Rotonde s’est entretenue avec les étudiant.e.s à la tête des ces services pour savoir qui peut en bénéficier et comment s’impliquer.
Les services étudiants à l’Université d’Ottawa (U d’O) sont fermés depuis janvier de 2019, lors du démantèlement de l’ancienne fédération étudiante de l’U d’O et la mise sur pied du SÉUO.
L’annonce de la remise sur pied des services étudiants comprend 13 centres étudiants différents qui servent des besoins particuliers au sein de la communauté étudiante et demeurent ouverts à tous.
Les centres de service du SÉUO se situent, pour la plupart, dans les locaux du Centre universitaire Jock Turcot. Les centres sont ouverts à tous, sans rendez-vous ni inscription. Il suffit seulement d’être membre de la communauté étudiante pour y entrer et prendre part aux activités.
Des espaces sécuritaires, aux portes ouvertes
« Les services sont divisés en fonction des communautés qu’ils servent » explique Judy El-Mohtadi, commissaire à l’équité du Syndicat. Elle donne l’exemple du Centre de la fierté, qui se doit de servir les membres de la communauté LGBTQ2+ de par son mandat et dont les portes sont ouvertes à tous les membres de la communauté étudiante.
Mikayla O’Neill, deuxième coordinatrice du Centre de ressources de femmes informe que son centre garde ses portes ouvertes aux femmes mais aussi aux personnes non-binaires et aux hommes qui voudraient en apprendre au sujet du féminisme. « Essentiellement, on est un espace sécuritaire, inclusif et sans jugement pour tous les étudiant.e.s », déclare-t-elle.
Don Emmanuel Ahimon, coordinateur de la Maison internationale, fait savoir que le centre n’existe pas seulement pour servir les étudiant.e.s internationaux, mais pour « faire le pont entre les étudiant.e.s internationaux et les autres étudiant.e.s ». Les étudiant.e.s canadien.ne.s sont également les bienvenus aux événements mis sur pied par la Maison.
Pour lui, le sens de la communauté et le partage culturel sont à la base de la mission de la Maison internationale. En vertu de ces valeurs, il considère que la Maison est également un espace sécuritaire pour tout membre de la communauté étudiante de l’U d’O.
Un manque de visibilité
Les centres de services étudiants sont conçus pour et par les étudiant.e.s. Les centres sont toujours à la recherche de nouveaux bénévoles. Il s’agit d’une occasion ouverte à tous les étudiant.e.s de s’impliquer dans un domaine qui les intéresse sur le campus.
Côté bénévolat, Ahimon et O’Neill partagent qu’ils aimeraient voir un engagement davantage musclé de la part des étudiant.e.s. Pour la Maison internationale, l’engagement serait également faible au niveau de la participation aux activités.
O’Neill attribue la faible participation du corps étudiant au manque de visibilité des centres étudiants sur le campus. Elle fait savoir que l’ancienne fédération étudiante ne portait que très peu d’attention aux centres et que ceux-ci viennent tout juste de redevenir opérationnels, sous un tout-nouveau syndicat.
« Un des mes objectifs pour cette année est d’améliorer la visibilité du centre. J’ai passé mes premières deux années à l’Université sans être au courant de l’existence du centre. Ça en dit beaucoup car j’étais très impliqué dans mon programme d’études féministes et du genre », explique O’Neill.
Ahimon estime que le corps étudiant n’est pas suffisamment informé vis-à-vis les services étudiants. Nombre d’étudiant.e.s ne seraient aucunement au courant de l’existence de ces centres de services.
La création d’une communauté
En plus d’un espace sécuritaire aux portes ouvertes, les centres de service sont des lieux où des communautés peuvent prendre forme. « Non seulement [les centres] fournissent des services nécessaires […] mais ils organisent également des activités amusantes telles que des événements, des galas et des soirées cinéma », explique El-Mohtadi. Elle partage qu’elle a même rencontré sa meilleure amie en s’impliquant au Centre de ressources des femmes.
La Maison internationale organise un gala international et des ateliers de cuisine internationale.
O’Neill fait savoir que le Centre des ressources des femmes offre son espace pour faire des activités de bien-être les lundis et des activités en lien à l’expression artistique les vendredis.
Comment s’impliquer ?
Les étudiant.e.s qui désirent s’impliquer au sein des services ou s’informer davantage sur ce qui y est offert, peuvent se rendre aux locaux des centres entre 10h et 18h les jours de la semaine de travail. Les locaux de tous les centres sont affichés sur le site web du SÉUO. Il y a également l’option d’envoyer un courriel aux centres de service via le site web du SÉUO.
Un quatorzième centre, soit le Centre du développement durable, ouvrira ses portes en janvier de 2020.