Par Maeve Burbridge, journaliste
La compositrice Flying Hórses annonçait la sortie de son deuxième disque Reverie le 22 février dernier. L’univers onirique et sombre de Reverie invite l’auditeur à se balader à travers un rêve à la fois chimérique et ténébreux grâce au style de composition néoclassique et post-rock de la compositrice.
Flying Hórses, ou Jade Bergeron, est une multi-instrumentiste et compositrice originaire de Montréal. Ayant passé plusieurs années en Islande, elle s’est inspirée des paysages dramatiques de l’île pour composer son premier disque, Tölt.
Reverie s’agit de son deuxième projet solo. Comme le suggère le titre, Reverie s’inspire des thématiques du rêve et du cauchemar, et la distinction parfois floue qui les sépare ; « [c’est] un voyage instrumental à travers un rêve et un cauchemar, et tous les moments entre les deux », souligne Bergeron. Reverie sera distribué par la maison de gestion artistique montréalaise Bonsound , à compter du 22 février.
Quand l’amour s’éteint
L’univers onirique de Bergeron raconte l’histoire d’un amour partagé, qui se tord graduellement pour se fragmenter et disparaître avec le temps. L’idée derrière le disque sur le passage progressif du rêve vers le cauchemar comporte une métaphore du passage d’un couple à sa phase légère et utopique à une dynamique plus lourde et tendue. Comme l’explique Bergeron, le disque « raconte l’histoire des phases préliminaires de l’amour, associées aux sentiments de confort, de sécurité, de joie ». Il sert un peu de guide qui transporte le public vers le cœur de la thématique ; c’est-à-dire le désillusionnement graduel et la déception s’y rattachant, menant au chaos.
Malgré la tournure quelque peu ténébreuse et lourde que prend Reverie au cours de sa progression, le message du disque reste optimiste : « le côté positif, c’est qu’on se réveille toujours de nos cauchemars », selon l’artiste. Ainsi, le message que Bergeron veut véhiculer à l’aide de son nouveau disque est que la douleur est temporaire et qu’il y aura toujours de la lumière au bout du tunnel.
Histoire d’amour islandaise
La vidéo accompagnant le morceau intitulé Isolation, la huitième chanson du disque, illustre de manière puissante le message de l’album. On y constate initialement un couple qui se brise, mais dont l’une des membres se ressaisit et continue sa démarche, plus forte et plus heureuse que jamais. Le vidéoclip a été créé par le cinématographe français André Lambrecq et est tourné au cœur de la nature picturale de l’Islande, pays qui selon Romanne Blouin, porte-parole de la maison de gestion Bonsound, « [a une] atmosphère [qui] a grandement influencé la création de la musique [de Bergeron] » .
Les autres vidéoclips qui viennent accompagner des chansons de Reverie , soit pour les morceaux Sorg Sea I & II et Unsettled , sont également tournés en Islande. Visuellement spectaculaires, ils réussissent à mettre en images le son tout à fait unique et éthéré de Reverie, que Blouin décrit comme étant « texturé, superposant divers instruments vintage [et] un piano qui nous guident à travers un récit musical sombre et tumultueux » .