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« Pleine lumière » sur la violence faite aux femmes

9 novembre 2015

Par Yasmine Mehdi

Le 4 novembre dernier, plusieurs membres de la communauté ottavienne se sont rassemblés au Salon des conseillers de l’hôtel de ville d’Ottawa afin de lancer la campagne de prévention Pleine lumière sur la violence faite aux femmes et de présenter un rapport sur l’intervention policière de la capitale nationale lors des crimes de violence faite aux femmes. Aperçu des résultats de ce rapport dérangeant, mais qui confirme ce que plusieurs savent déjà.

Des notables de la ville, dont le chef du Service de police d’Ottawa (SPO) Charles Bordeleau et la conseillère municipale Catherine McKenney, étaient présents pour réitérer l’engagement de la ville d’Ottawa à vaincre la violence basée sur le genre. Holly Johnson représentait pour cet évènement la Faculté des sciences sociales de l’Université d’Ottawa.

« La Ville d’Ottawa condamne toute violence contre les femmes, mais toutes les femmes ne sont pas affectées de la même manière », a souligné Catherine McKenney, mettant l’accent sur les difficultés spécifiques aux femmes racialisées, trans ou travaillant dans l’industrie du sexe.

Bailey Reid, organisatrice de la soirée et membre de la Coalition d’Ottawa contre la violence faite aux femmes, a partagé cet avis : « [L’inclusivité], c’est là où le féminisme doit se diriger. Pendant très longtemps, plusieurs femmes se sont senties délaissées par le mouvement féministe et ça doit changer. »

Lors de l’évènement, les résultats de l’étude « L’amélioration des interventions policières face aux crimes de violence contre les femmes : les Ottaviennes s’expriment » de la professeure Holly Johnson ont également été dévoilés. Près de 220 femmes ont contribué à l’étude. Selon les résultats, il semblerait que même si plusieurs femmes se sont dites satisfaites de la réponse du SPO, de nombreuses critiques demeurent. Certains policiers ont été jugés trop impersonnels, accusateurs et froids. Certaines femmes ont témoigné de s’être senties comme des suspects, et non des victimes, lors de leur déposition.

« Les réactions des officiers étaient souvent fondées sur des mythes sociétaux et des partis pris contre les femmes qui signalent la violence sexuelle », peut-on lire dans le document.

Si beaucoup de travail reste à faire pour améliorer la réponse des policiers, les organisatrices de l’évènement ont tenu à féliciter la police pour son initiative d’impliquer la communauté dans le processus d’élaboration de politiques. Optimiste, Reid a affirmé : « La violence contre les femmes est un problème que nous pouvons résoudre de mon vivant. » Il semblerait qu’il y ait encore de la lumière au bout du tunnel.

 

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