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Plaines LeBreton: À la recherche d’un nouveau visage pour le centre-ville d’Ottawa

1 février 2016

Yasmine Mehdi

Vous connaissez déjà le Château Laurier, le Parlement et le Musée de la guerre. Dans un futur prochain, un nouveau projet fera son apparition dans le centre-ville de la capitale nationale avec le réaménagement des plaines LeBreton. Le 26 et 27 janvier dernier avaient lieu les consultations publiques, mettant en opposition les projets LeBreton Ré-imaginé et Illumination LeBreton. La Rotonde était sur place pour voir ce que deviendra la vaste étendue de 9,3 hectares. 

Bien que les projets en lice proposent tous deux la construction d’un aréna, d’une bibliothèque, de lieux de rassemblement et de logement, et bien qu’ils soient tous deux financés par le secteur privé, ils demeurent différents à bien des égards.

D’un côté, le groupe RendezVous LeBreton, une co-entreprise regroupant entre autres les Sénateurs et le groupe immobilier Windmill, propose le projet Illumination LeBreton, comportant un pavillon de l’innovation, un centre sportif, une patinoire et des lieux de rassemblement pour les membres des Forces canadiennes et des Premières Nations.

De l’autre, le projet LeBreton Ré-imaginé du groupe DCDLS compte se différencier en proposant entre autres des musées, un planétarium, une école primaire francophone et une plage urbaine. Parmi les hommes d’affaires derrière le projet se trouvent André Desmarais et Guy Laliberté.

Si la construction de l’aréna a fait couler de l’encre, son sort demeure incertain. En effet, Eugene Melnyk, propriétaire des Sénateurs et investisseur dans le groupe RendezVous LeBreton, a déclaré : « Je n’ai aucune intention de jouer dans l’aréna de quelqu’un d’autre. » Donc, un aréna qui serait construit par le groupe DCDLS ne verrait aucun match des Sénateurs s’y jouer.

Pour Brittny Vongdara, étudiante de l’U d’O, ce souci d’aréna est loin d’être un problème : « Je ne suis pas emballée par l’aréna. Je ne vis pas loin d’ici et je suis inquiète par rapport au bruit et à l’achalandage. »

Passé francophone douloureux, espoir autochtone

Pour Michel Prévost, archiviste en chef de l’Université, il est nécessaire d’honorer l’ancien caractère francophone du quartier en installant des plaques commémoratives.

Rasé en 1965, le quartier était autrefois peuplé par près de 2 800 familles ouvrières, dont le tiers francophones. Prévost a tenu à rappeler que « l’éparpillement de cette communauté francophone a contribué à leur assimilation et plusieurs familles ont beaucoup souffert de cela ».

Si les plaines rappellent un passé douloureux pour les francophones, elles représentent un espoir pour Free the Falls, un collectif souhaitant le déplacement du projet immobilier Zibi des îles Chaudières et Albert, symbolique pour les nations autochtones, aux plaines LeBreton.

Peter Stockdale, membre du collectif, a expliqué : « Windmill [le promoteur derrière Zibi] fait déjà partie du projet, donc ça facilite les choses. Ça serait une manière pour eux de rendre le processus de réconciliation réel. »

Si Windmill n’a pas commenté, Barry Hobbin du groupe Rendez-Vous LeBreton a déclaré : « Je ne vois aucune raison pourquoi ce projet ne pourrait pas être sur notre site. »

Ces nombreuses questions seront réglées plus tard, puisque le gagnant de l’appel d’offres ne sera connu qu’en 2017 et que le grand public devra attendre une vingtaine d’années avant que les plaines LeBreton 2.0 ne soient achevées.

 

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