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Arts et culture

Le Petit Prince et sa propriété

Par: Nonibeau Gagnon-Thibeault – Journaliste

Dans le cadre du Mois de la francophonie, l’Université d’Ottawa a présenté une série de films en français du 12 au 16 mars dernier à la médiathèque. L’un des films présentés fut Le Petit Prince. La Rotonde vous en offre la critique.

Le Petit Prince raconte sous une époustouflante animation l’histoire d’une jeune fille qui est rigoureusement préparée par sa mère pour entrer dans la prestigieuse académie Werth. La préparation est présentée sur le « projet de vie » de la jeune fille, un tableau qui affiche son horaire très strict afin qu’elle puisse être prête à aller à l’académie. Pendant ce temps, elle fait la découverte de son nouveau voisin, un vieil homme qui avait déjà rencontré le Petit Prince après un atterrissage d’urgence dans le désert du Sahara, un scénario présent dans le roman original.

Devant l’aliénation que subit la jeune fille, le vieil homme s’efforce d’éveiller en elle ses instincts créatifs et de curiosité et ainsi lui faire réaliser l’absurdité des idées qui lui sont imposées, comme son « projet de vie ». Critiquant notre société basée sur la prédiction et le contrôle du risque, ce film porte une réflexion sur les contraintes de l’idée du risque zéro et à savoir si c’est souhaitable pour le développement humain.

La révolte

Au fil de ses expériences, la jeune fille se demande ce qui s’est passé au Petit Prince, ce qu’il est devenu. Est-ce qu’il est retourné sur sa planète avec sa tant-aimée rose? A-t-il lui aussi fini par céder à l’aliénation? Quand les gens doivent partir, que deviennent-ils? Ces incertitudes finissent par causer une révolte face à la dure réalité.

Pour trouver réponse à ses questions, elle est résolue d’aller à la rencontre du Petit Prince.

L’Unique et sa propriété

Au long du film, on remarque que la jeune fille développe la conscience d’être unique et que ce monde est ouvert à elle, qu’elle peut en faire sa propriété. Les idées qui lui sont imposées comme étant une partie d’elle ne la décrivent aucunement. Elle finit par réaliser que son « projet de vie » n’est pas ce qu’elle est, mais un « tableau rempli de magnets ». Comme le Petit Prince, qui réalise que le caractère unique de sa rose était la valeur qu’il lui a donné avec son temps et son attention, la petite fille réalise que les choses dignes de son temps et de sa curiosité sont celles qui l’intéressent réellement et non ce que la société lui dicte comme étant intéressant.

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