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Arts et culture

Pause Kit-Kat : Nostalgie du Nostalgica

3 Décembre 2012

– Par Katherine Sullivan –

Le Café Nostalgica a été démoli en avril 2012, laissant orphelins ses employés, les membres de l’Association des étudiants diplômés de l’Université d’Ottawa (GSAÉD), ainsi que plusieurs étudiants et artistes de la région. Le terrain aujourd’hui en chantier, situé face au pavillon Pérez, était, par le passé, occupé par une petite maison logeant la GSAÉD, ainsi qu’un bar calme et chaleureux. À présent, s’y dresse le squelette du Café Nostalgica version « moderne » qui devrait être terminé, on l’espère, pendant la session d’hiver 2013.

Photo courtoisie

Hélas! Que les journées sont longues sans cet endroit, havre de paix et de caféine! Pendant mes quatre années de bac, je passais tout mon temps à travailler au pavillon Pérez, mais je prenais de petites pauses bien méritées au Café Alt’ et au Café Nostalgica. Ce café a longtemps été pour moi un lieu de rendez-vous avec des amis, des collègues et de la famille. J’y ai goûté mon premier cidre de pomme, découvert l’orgasme buccal que sont les frites de patates douces, écouté l’album complet des Beatles en boucle, rencontré le groupe Marabou et, surtout, joué mon tout premier show avec mon ancien groupe. Même si nous doutions de nous-mêmes, le personnel du Café Nostalgica nous a encouragé à y jouer nos chansons un soir d’été. C’est ainsi que nous avons donné un spectacle devant une salle comble, avec un système de son qui défaillait à tout moment, coincés entre l’entrée et une fenêtre. Pourtant, je n’ai entendu personne se plaindre du mercure trop haut, du manque d’espace ou de nos erreurs. Ainsi, si le Petit Chicago est un tremplin artistique à Hull, le Café Nostalgica l’était de ce côté de la rivière. Il a permis à de nombreux artistes d’exposer leurs oeuvres sur ses murs jaunes ou de peaufiner des compositions lors des soirées Open Mic.

À présent, je dois tenter de combler ce vide en visitant les autres bars du coin. Malheureusement, le bar 1848 ne possède pas de terrasse pour les journées ensoleillées, le Royal Oak sur la rue Laurier ne prépare pas ses frites de patates douces avec autant d’amour et les serveurs du Father and Sons ne me racontent pas les derniers ragots, même si leurs déjeuners sont succulents. La Maison acadienne, pour sa part, est bien sympathique, mais je n’y passerai par des nuits blanches à jaser entre amis, pendant qu’un musicien gratte les cordes de sa guitare dans un coin.

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