Par Emmanuelle Gingras
C’est en 1981 que les Éditions L’interligne sont fondées dans la région d’Ottawa. Initialement centrées vers des publications à caractère historique et patrimonial, elles ont vues accueillir une plus grande diversité depuis les 15 dernières années : poésie, romans, nouvelles, récits, théâtre, essais et livres jeunesse en font aujourd’hui partie.
« Notre but est de publier la quintessence de la littérature franco-ontarienne, lui donner un véhicule pour rayonner mais aussi faire découvrir toutes ses nuances aux lecteurs de la francophonie canadienne », explique Lisanne Rheault-Leblanc, agente de communication de la maison d’édition. Centrées sur la publication d’auteurs de l’Ontario français et l’Outaouais québécois, les Éditions L’interligne publient quinze titres par année.
C’est selon une variété de genres que les Éditions L’interligne gâte ses lecteurs pour la saison hiver-printemps 2019. La Rotonde couvre donc les nouvelles parutions de la région en souhaitant encourager la consommation de littérature franco-ontarienne.
THÉÂTRE :
Havre de Mishka Lavigne
En librairie : 9 janvier 2019
« Elsie vient de perdre sa mère. Matt cherche des traces de son passé. Quel lien avec l’énorme trou dans la chaussée et avec ce qui traînait dans la voiture abîmée tout au fond ?
Après Cinéma, pièce lauréate du prix Québec-Ontario 2017, Mishka Lavigne signe Havre, un texte sur le manque, sur l’absence, sur le vide, mais aussi sur ces rencontres qu’on fait quand on en a le plus besoin, ces gens à qui on s’attache quand tout s’écroule : des havres dans la tempête. C’est fragile une ville sous le béton et l’asphalte et les gratte-ciel. Mishka Lavigne est auteure de théâtre et traductrice littéraire. Elle est membre du CEAD et de la Playwrights Guild of Canada, ainsi que lectrice pour le comité anglophone de la Maison Antoine Vitez de Paris. »
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ROMANS :
Gaucher.ère Contrarié.e de V.S Goela
Roman sur le pluriculturalisme et la fluidité des genres
En librairie : 27 février 2019
« Trente-trois consonnes et treize voyelles font quarante-six caractères en sanscrit. Trente-trois chapitres et treize personnages composent ce roman hors norme où évoluent notamment une chef de cuisine transgenre d’origine indienne, un sommelier qui ne boit pas d’alcool, un danseur à la retraite qui anime une téléréalité au Nunavut et une agente de bord adepte de tir.
Les trajectoires paradoxales des personnages de V.S. Goela s’entrelacent comme les fils d’une tapisserie humaine bigarrée, toutes reliées par la nourriture, l’art et la fluidité des genres. Gaucher.ère contrarié.e est une première œuvre qui défie toutes les conventions : non linéaire, non traditionnelle et d’une liberté absolue. »
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Le porto d’un gars de l’Ontario de Patrice Gilbert
Roman d’époque
En librairie : 10 avril 2019
« Gratien Beauséjour aurait sans doute pu être le plus heureux des hommes à Saint-Michel-des-Saints, dans la belle province de Québec à l’époque sous la botte de Maurice Duplessis. Le hic ? La soif d’aventure de l’aîné de la famille Beauséjour. Une soif qui le pousse à se lancer dans le vide, à quitter les jupes de sa mère et son village dans l’espoir d’améliorer son sort.
Dans ce premier roman, Patrice Gilbert use d’un français écorché par l’exil pour donner vie aux pérégrinations de ce Canadien français humble et opportuniste, le conduisant des mines de l’Abitibi jusqu’aux grandes sphères décisionnelles de Toronto. »
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Le grand détour pour traverser la rue d’Alain Savary
Roman d’apprentissage
En librairie : 17 avril 2019
« À Vanier, un quartier pauvre d’Ottawa, un adolescent de 13 ans, abandonné par sa mère et vivant avec un père qui dépend du bien-être social, rêve de « traverser la rue », c’est-à-dire de passer de Vanier à Parc Rockcliffe, le quartier riche d’Ottawa. Il lui faudra faire bien des kilomètres et des rencontres avant de pouvoir franchir cette frontière symbolique.
Le narrateur-écrivain, cousin pas si éloigné de Holden Caulfield, pose un regard acéré et lucide sur son milieu et sur les gens qui croisent sa route dans ce roman écrit à la première personne qu’il dédie, des années plus tard, à sa fille. Le grand détour pour traverser la rue est l’odyssée d’un jeune homme prêt à tout pour s’inventer une vie meilleure. »