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Partir, rester, revenir, telle est la question ?

Crédit visuel : Bureau International 

Par Noémie Calderon Tremblay – Journaliste

Il y a ceux qui restent, ceux qui partent mais aussi ceux qui reviennent, mais peu importe leur décision les étudiant.e.s internationaux.ales se retrouvent dans des situations où ils ont à faire un choix. Choix ne leur revient qu’en partie, car qu’ils se doivent de respecter les consignes et les lois énoncées par les différents pays et attendent des réponses qui ne viennent pas. Toutefois à la maison ou ailleurs, en mode virtuel ou en présentiel, les cours de la session d’été et ceux de celle d’automne continuent.

La priorité de l’Université d’Ottawa (U d’O) est d’abord d’assurer la continuité de l’éducation aux étudiant.e.s qui restent au Canada, mais également à celles et ceux qui resteront dans leur pays. Les facultés et enseignant.e.s font de leur mieux pour faciliter la communication et l’enseignement virtuel, partage Mélissa Houinsou, étudiante en sciences de la santé à l’U d’O et mentor international au Bureau international.

Durant les derniers mois, le Bureau international « a envoyé plusieurs communications afin de connaître la location et de savoir comment allaient les étudiant.e.s internationaux.ales », communique Houinsou.

Pour septembre, ces derniers ont l’autorisation de revenir, toutefois la majorité des cours et des activités seront offertes en ligne et les contacts entre les étudiant.e.s dans les résidences et sur le campus seront limités. Il est à noter, selon le site web de l’U d’O, que plusieurs cours seront offerts en présentiel si les règles de distanciation et de confinement le permettent. 

Dépendamment des pays dans lesquels se trouvent les étudiant.e.s, les consignes de déplacements varient. Nombreux sont celles et ceux qui attendent les prochaines consignes et des nouvelles sur l’état de la pandémie, ces dernières pouvant rapidement venir modifier les plans prévus.

« Le Canada devrait rouvrir les frontières en septembre, mais s’il décide de prolonger encore une fois la fermeture, tout.e Canadien.ne, résident.e permanent.e et personne possédant un permis d’étude valide devrait pouvoir rentrer dans le territoire canadien », informe Rim Benmensour en deuxième année d’un baccalauréat en sciences commerciales spécialisé en finance à l’U d’O.

Tou.te.s les étudiant.e.s qui reviennent au Canada doivent prévoir un plan de quarantaines de quatorze jours à compter de leur date d’arrivée au pays. Durant cette période, ils et elles doivent avoir accès, sans sortir de la pièce où il loge, à des toilettes et des repas. Le bureau de l’U d’O a envoyé aux étudiant.e.s un formulaire d’auto-isolement. Ces dernier.ère.s ont plusieurs options, notamment celle de prévoir leur propre plan ou d’opter pour un des deux organisés par l’université.

Les choix et préoccupations

Benmansour a décidé de ne retourner au Maroc, son pays d’origine, qu’en juillet, après avoir décidé de rester au Canada pour la fin de sa session universitaire. Elle raconte qu’ainsi, elle n’a pas eu à passer ses examens finaux avec les décalages horaires.

Il est plus avantageux selon elle de rester au Maroc pour la session d’automne. Effectivement, en restant chez ses parents,  elle économise de l’argent lié aux dépenses quotidiennes ainsi qu’au loyer.

Quant à Houinsou, elle a décidé de rester au Canada. Elle a fait ce choix pour suivre des cours durant l’été, travailler et éviter d’être prise ailleurs si les frontières du Canada ne rouvraient pas à temps. Elle a déjà en tête son horaire pour septembre, et compte organiser des horaires pour chaque journée. Ainsi, elle pourra profiter au maximum du temps qu’elle gagne à ne pas prendre les transports en commun pour étudier et s’impliquer sur le campus en participant aux activités virtuelles qui seront offertes.

Retour au pays

L’étudiante en sciences commerciales compte retourner au Canada dans les environs du 3 janvier prochain pour la session d’hiver. Si elle pouvait se permettre de rester à distance pour la session d’automne, sa participation à des entrevues pour son premier stage COOP à la prochaine session, exige quant à eux sa présence sur le campus. « Je ne voudrais pas risquer de ne pas pouvoir y assister à ses entrevues par vidéoconférence. J’espère juste que certains vols seront reprogrammés dans les prochaines semaines », confie-t-elle.

Elle se dit très inquiète pour la suite des choses et attend avec impatience que le Maroc ouvre à nouveau ses frontières et espère que le Canada acceptera son retour sur le territoire en janvier. 

Pour elle, le passage des cours en ligne a été compliqué. Elle dit avoir eu de la difficulté à s’adapter et que tou.te.s les professeurs ne lui ont pas facilité la tâche : « Certain.e.s d’entre eux ont décidé qu’il serait bon de travailler en autonomie soit sans réel enregistrement de cours, ou de vidéoconférence. »

« Trouver un endroit où loger pour le mois de janvier est une autre de mes sources de préoccupation. D’abord, il y a la distance qui est une première barrière très contraignante pour choisir un emplacement. Il y a aussi le risque qu’il ait une grande augmentation de la demande, car plusieurs étudiant.e.s on prit comme moi la décision de rester dans le foyer familial durant le trimestre d’automne », ajoute-t-elle

Étant plus habituée à des cours interactifs, l’étudiante en sciences de la santé dit-elle aussi avoir eu du mal avec les cours en ligne. En outre, elle a trouvé que c’était tout un défi d’être éloigné de sa famille en cette période de pandémie mondiale : « Je me demande souvent s’ils vont bien et s’ils sont en sécurité ».

Les options sont limitées, car qu’ils aient le choix de revenir ou pas, la majorité des cours et des activités se dérouleront en ligne et demanderont l’établissement d’une routine adaptée et le changement de leurs habitudes d’apprentissage.

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