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Sports et bien-être

Oublier la réalité avec le sport

2 février 2020

Crédit visuel : Andrey Gosse – Directeur artistique 

Par Maxime Jolicoeur – Chef du pupitre Sports et bien-être

« C’est TMZ qui le dit, on peut oublier ça, ils ne connaissent rien au sport »,  je me disais. Quelques minutes plus tard, c’était confirmé ; la légende des Lakers de Los Angeles, Kobe Bryant, avait perdu la vie à 41 ans. 

La vie est précieuse, ça, on le sait bien, mais il y a des moments où l’on obtient un petit rappel.  

Dans l’accident d’hélicoptère, la fille de Bryant, 13 ans, et sept autres passagers ont perdu la vie. Ironiquement, ils se dirigeaient vers un match de basket-ball.

Cet événement tragique m’a fait réfléchir : pourquoi n’apprécions-nous pas autant le moment présent ? Pourquoi toujours regarder vers le futur ?

Un jour, il sera trop tard

Vendredi dernier, au Complexe sportif Minto, l’équipe de hockey féminine de l’Université d’Ottawa (U d’O) a tenu une cérémonie pour honorer Melisa Kingsley. La joueuse est décédée en octobre 2018 d’un long combat contre le cancer.

En septembre 2017, Loïc Kayembe, joueur de football à l’U d’O a, lui aussi, perdu la vie dans son sommeil, un décès très soudain qui a choqué la communauté.

Quelques semaines plus tard, lors du match Panda, les Gee-Gees ont pris le terrain avec son chandail, le chandail du numéro 49 dans les mains.

Malgré une défaite en prolongation, le gris et grenat a joué avec le coeur lourd. Le botteur Lewis Ward, maintenant avec le Rouge et Noir d’Ottawa, dans la LCF, Ligue Canadienne de Football, a été parfait en sept occasions lors du match.

« Je ne sais pas trop comment le décrire, on dirait que l’équipe ne jouait pas pour un Panda ou pour la rivalité, mais on jouait pour Loïc. On a eu quelques semaines difficiles, mais là, on va regarder de l’avant et essayer de tout gagner pour notre numéro 49 », a indiqué le botteur ottavien, après la rencontre.

La magie sportive

Le sport a un don, selon moi. Un don de permettre aux gens d’oublier, pour quelques heures, la réalité. Pendant ces heures, ce qui importe est la rencontre et les partisan.e.s ; rien d’autre.

Le sport produit des moments qu’on n’oublie jamais, qui reste gravé dans notre mémoire et en fin de compte, ce sont ces souvenirs-là qui nous aident à combler la douleur de perdre quelqu’un.

Pour plusieurs, le sport est une forme de thérapie. Que ce soit à la télévision ou en personne, ce qui importe est le match. Serrez vos proches un peu plus fort, dites aux gens proches de vous que vous les aimez. Parce qu’un jour, il sera trop tard.

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