Photo Crédit Emilie Azevedo
Par: Maeve Burbridge, journaliste
La fameuse question « Tu vas faire quoi avec un bac en arts ? » ne cesse d’être martelée dans l’esprit des étudiants en arts, confrontés aux doutes des membres de leurs famille, de leurs amis. La conférence Arts Innovation proposait le 15 novembre dernier une piste de réponses.
Il est vrai que, contrairement au diplôme en génie qui mène à un poste d’ingénieur, les programmes en arts ne se traduisent pas directement par un emploi donné. L’étudiant en philosophie ne décrochera pas un poste comme philosophe, mais une panoplie d’options s’offrent à lui, vu la polyvalence de son éducation. C’est ce que les panélistes d’Arts Innovation souhaitaient faire comprendre en déconstruisant le mythe du manque d’opportunités dans le domaine des arts, ainsi qu’en prouvant aux étudiant.e.s que les salaires n’y sont pas forcément minimes.
Astuces pour réussir en arts
Pour tous les étudiant.e.s en arts qui s’inquiètent de la difficulté à trouver des emplois dans leur domaine, les panélistes d’Arts Innovation proposaient quelques pistes pour accroître leurs chances de réussite. Tout d’abord, Isabelle Perreault, PDG de la compagnie de transformation et de marketing numérique Differly Inc., implore les étudiant.e.s en arts de suivre des cours axés sur la commercialisation, même s’ils ne comptent pas travailler en affaires. D’après Perreault, « combiner les arts avec des connaissances en communication et en commerce est une recette pour le succès ».
Dans une optique similaire, Jason Flick, PDG de la compagnie You.i TV, créatrice de logiciels pour le visionnement de vidéos, conseille la « formation en forme de T ». Cette expression tant reprise par les panélistes valorise les connaissances générales multidisciplinaires dans leur domaine avant la spécialisation.
Selon Flick, contrairement aux autres disciplines, les employeurs dans le domaine des arts sont davantage à la recherche de personnes avec un vaste réseau de connaissances.
Un avenir prometteur
« L’avenir n’appartient plus aux grandes compagnies », lance Flick. « Le marché de l’avenir favorise tout ce qui est unique, original, personnalisé », ajoute l’entrepreneur. Les gens les plus recherchés par les employeurs sont dynamiques, créatifs et pensent de manière critique. Chaque personne au sein d’une entreprise apporte un élément qui lui est particulier et qui contribue à sa diversité.
Les relations dynamiques entre entreprises artistiques semblent être source d’un changement dans le plan d’affaire des compagnies. « L’environnement en est un de collaboration plutôt que de compétition », explique Becca Courtice, PDG de The Happy Ever Crafter, qui enseigne la calligraphie. Cette réelle volonté de s’entraider multiplie les opportunités en arts pour une plus grande variété de postes.