Par Maeve Burbridge, journaliste
Le SPAO, ou la School of Photographic Arts : Ottawa, tenait son exposition A+ le vendredi 15 mars dernier pour mettre en valeur les créations de ses étudiant.e.s. On pouvait y constater des photos de toutes les couleurs, des points de vue et régions géographiques qui se mêlaient les uns aux autres pour offrir un aperçu éclatant du monde.
L’exposition A+ avait pour but de mettre en lumière la crème de la crème des créations des étudiant.e.s de la SPAO. Non seulement a-t-elle réussi à exposer les créations dont ses étudiant.e.s étaient les plus fiers, mais l’exposition a réussi à créer une véritable vitrine par laquelle on pouvait apercevoir un monde « en pleine couleur », d’après Pamela, photographe qui participait à l’exposition. « Ce qu’on veut, c’est de faire porter au public les lunettes roses qui nous inspirent à prendre en photo ce qu’on voit autour de nous », élabore-t-elle.
Regard international
D’après Anne Piché, également étudiante et photographe à la SPAO, ce qui interpelle le public de A+ est en partie le caractère international de l’exposition. En effet, les photos prises capturaient des moments banals et mondains, de tous les jours, mais qui demeurent loin du vécu quotidien de l’étudiant.e uottavien.ne. D’une photo à une autre, on voyageait à Cuba, en Afrique du Sud, vers le Mexique et encore en Norvège. N’a-t-on pas tous été curieux, à un moment ou un autre de savoir ce à quoi la vie pouvait ressembler dans les pays dont les cultures et modes de vie se dissocient des nôtres ? L’exposition A+ nourrit cette curiosité en y dressant un portrait « poétique, mais quand même véridique », selon Isabelle, qui assistait à l’exposition. « Ça me donne le goût de ramasser ma caméra et recommencer à créer », affirme Sarah Edgar, appréciant les photos des étudiant.e.s de la SPAO.
Kaléidoscope visuel
L’exposition A+ met en vedette les œuvres les mieux réussies des étudiant.e.s, et le public semblait reconnaître qu’il y a eu un processus de sélection rigoureux. Pamela, photographe, affirme que « seulement les œuvres qui présentent une image complète et non juste un portrait ont été choisies, donc le calibre est assez haut ».
La méthode de présentation des photos a toutefois permis d’ajouter du piquant à l’exposition : l’éclairage et les décors dans la salle donnaient l’impression d’être dans une chambre noire. La lumière par laquelle les photos ont pu être projetées sur les surfaces dans la salle changeait également de couleur et de ton, créant un effet de kaléidoscope qui modifiait le visuel de chaque photo. Si la photo commençait par avoir l’air d’une scène joyeuse et légère, elle pouvait finir par avoir un ton sombre et lugubre.
Une ambiance underground
La soirée du 15 mars, le petit studio de la SPAO accueillait un public enthousiaste, curieux, et certainement nombreux. Bien que la SPAO n’ait entrepris aucun effort de promotion pour l’événement, le studio était plein à craquer, conférant à celui-ci un certain charme underground, puisque presque tous ceux qui y étaient connaissaient un.e des artistes d’une manière ou d’une autre. « Je pense que s’il y a une promotion qui se fait, c’est du bouche-à-oreille. Ce soir, ça a très bien fonctionné pour eux ! », affirme Isabelle.