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Nouvelles politiques de la Salle à manger 24/7 : Nourrir les étudiants ou le mécontentement?

1 février 2016

Charlotte Côté

Nouvelle année, nouvelles résolutions. La Salle à manger 24/7, en pleine période d’adaptation depuis son ouverture en septembre dernier, continue de modifier ses politiques et les services qu’elle offre à plus de 6 200 étudiants chaque jour. Alors que la satisfaction de certains se mélange à la frustration générale des autres, ce nouvel espace sur le campus continue de faire réagir les étudiants, surtout ceux qui détiennent un forfait alimentaire.

Obligés à payer

Avec l’inauguration de la Salle à manger 24/7, une politique a été mise en place en septembre dernier, obligeant les étudiants de première année vivant en résidence à se procurer un forfait alimentaire. Les étudiants ont eu le choix de déverser 3 500 $ pour un accès de cinq jours par semaine ou 4 100 $ pour un accès à la semaine entière. Pour plusieurs comme Kaelan Beckstead, ces forfaits obligatoires sont aberrants.

L’étudiant de première année admet que des étudiants, livrés à eux-mêmes, auraient tendance à se sous-alimenter et se nourrir mal, mais il dénonce le prix : « J’arriverais à me nourrir en dépensant beaucoup moins si je n’étais pas forcé d’adhérer au forfait. »

Revendications étudiantes

« La qualité, quantité et diversité des plats varient selon les jours et les périodes de la journée et selon les degrés d’achalandage anticipés », remarque Adam Black, étudiant en finances et auteur de la pétition Make the Dining Hall Better dans sa pétition adressée à Patrick Genest, directeur des Services alimentaires, sur Change.org,

Il dénonce plusieurs problèmes en ce qui a trait à la nourriture, la gestion et le service de la Salle à manger. Il note particulièrement un manque d’options végétariennes et sans gluten adéquates, ainsi qu’un manque de protéine en général.

Selon l’étudiant, les services alimentaires prendraient les étudiants aux forfaits pour acquis, et penseraient principalement à attirer de nouveaux clients potentiels : « On paie une somme importante pour un forfait alimentaire soi-disant fantastique et on se heurte à des promesses brisées. Si tout le monde payait son entrée au fur et à mesure, la Salle à manger serait beaucoup plus fonctionnelle ».

La pétition, de son côté, est reçue par les étudiants de façon mixte : alors que certains affirment que la qualité du service est en sérieux déclin, d’autres pensent que les revendications sont extrêmes. C’est le cas de Kaelan, qui trouve malgré tout que la nourriture est très bonne, qu’il y a une variété intéressante des choix et que l’accès en tout temps est un avantage.

Danniella, étudiante en sciences infirmières, est aussi très satisfaite de la Salle à manger : « La nourriture est très acceptable pour celle d’une cafétéria. C’est agréable de venir ici ». Elle note cependant que les plats végétariens et végétaliens se résument principalement en mélanges de légumes sautés.

Des surprises peu orthodoxes

« Je me suis presque étouffé avec une attache à pain qui se trouvait dans mon sandwich au porc, il y a deux semaines », explique Kaelan. « J’en ai ri, j’ai pris une photo et je l’ai publiée sur la page Facebook des étudiants de la classe de 2019 ». Cette découverte déstabilisante ne l’a cependant pas surpris : « Une fille avait publié [sur le même groupe], des mois plus tôt, une photo d’une libellule qu’elle avait trouvée dans sa salade. »

La Rotonde a tenté de rejoindre Patrick Genest afin d’obtenir des commentaires, mais en vain. C’est finalement par des échanges électroniques avec Myriam Hugron, agente de marketing, communications et projets spéciaux des Services alimentaires, qu’il aura été possible d’en apprendre plus.

« Seulement un cas [d’insecte trouvé dans la nourriture] nous a été rapporté. Dans la semaine qui a suivi, nous avons cessé notre approvisionnement de la salade de notre fournisseur dans laquelle l’insecte avait été trouvé », défend-elle.

Changements de politiques

Une nouvelle politique restreint l’entrée des sacs à l’intérieur de la Salle à manger. « Le semestre dernier, nous avons noté des vols de nourriture, d’articles de décoration, de couverts, et d’équipements, totalisant plusieurs centaines de dollars », écrit Mme Hugron. La Salle à manger a d’ailleurs organisé une journée d’amnistie en décembre dernier, où plusieurs items leur auraient été retournés.

La Salle à manger a également annoncé la rupture de stock de certains aliments à cause « des mauvaises conditions climatiques aux États-Unis, des difficultés d’approvisionnement et de qualité, ainsi que du faible taux du dollar canadien ».

Le coin jeux vidéo va également être converti en coin café. Mme Hugron explique que l’espace était sous-utilisé et qu’en raison des problèmes de capacité de la Salle à manger, des travaux sont en cours pour réaménager l’espace. Le coin café ouvrira à la fin de la semaine d’étude, en février. 

Pour conclure leur série de nouvelles politiques, il a également été annoncé que les étudiants non-détenteurs d’un forfait illimité devront sortir et payer à nouveau s’ils restent trop longtemps. Cette politique en fait réagir plusieurs, mais Mme Hugron affirme qu’elle ne sera appliquée qu’« en cas extrême, lorsque nous sommes à pleine capacité ».

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