Crédit visuel : NAK Gallery
Par Thelma Grundisch – Journaliste
La galerie NAK a ouvert ses portes le 24 septembre dernier sur la rue Wellington à Ottawa. Fondée par l’architecte et paysagiste Silvano Tardella, elle est spécialisée dans l’art contemporain dit « haut de gamme », elle accueille en ce moment un collectif d’artistes canadien.ne.s et étranger.ère.s.
Sylvette Brière est directrice générale de la galerie, mais aussi chargée de la réalisation du projet. Elle dépeint la galerie comme apportant « une vague un peu moins traditionnelle et conservatrice », qui la fait se démarquer des autres galeries ottaviennes. Interrogée sur le titre de « galerie haut de gamme », elle indique que cette qualification « va avec rareté et aussi une certaine gamme de prix ». L’appellation reflète, selon elle, le niveau des artistes présenté.e.s, et la rareté de leur production et des techniques utilisées. C’est aussi un moyen de « se positionner un peu à côté [des autres galeries], et pouvoir être reconnue dans la lignée des grandes galeries du Canada », affirme-t-elle.
Sélection élitiste
La chargée du projet explique avoir pris son temps pour choisir les artistes avec qui elle avait vraiment « envie de travailler ». Ce sont 24 artistes qui ont été sélectionnés et forment maintenant le collectif exposant actuellement dans la galerie. Bien que la NAK soit spécialisée dans l’art contemporain, le style des artistes présenté.e.s est plutôt varié, puisqu’il concerne aussi bien de peintures, que de collages, d’art abstrait, ou de sculptures.
Jean-François Henri, directeur artistique d’une agence de publicité à Gatineau, est l’un des artistes émergent.e.s du projet. Le passionné d’art et de tout ce qui a trait au graffiti raconte qu’une des particularités de la NAK est son agencement, puisqu’elle est « faite sur le long et [est] totalement modulable avec des panneaux, ce qui permet de réinventer la galerie régulièrement ».
Cette première représentation dans une galerie est pour lui une incroyable opportunité d’atteindre « un autre niveau pour les connaisseur.se.s, et de faire découvrir qui je suis vraiment à des gens qui apprécient l’art ». Il se tiendra à côté d’artistes culturellement reconnus selon Brière, tels que Diane Dufresne, Hunt Slonem ou Marie-Stephane Gevrey, pour ne citer que ceux-là.
COVID-19 et technologie
Brière et Henri déclarent souhaiter un vrai lancement pour la galerie avec un vernissage, rendu impossible avec les mesures sanitaires actuelles imposées par le gouvernement. Pourtant, Brière partage que les client.e.s sont tout de même au rendez-vous, et « beaucoup de visiteur.se.s curieux.ses, de collectionneur.se.s, d’amoureux.ses d’art » s’aventurent déjà dedans.
La galerie est attachée à l’utilisation du virtuel, et est très active sur les réseaux sociaux. Elle propose des visites 3D en ligne, des vidéos promotionnelles et des images à 360 degrés. NAK existe également par l’intermédiaire du e-commerce. Henri mentionne que « ça permet d’aller voir tou.te.s les artistes qui sont représenté.e.s par la galerie, de voir leurs toiles et d’acheter directement dans la boutique ». C’est, selon lui, un réel atout de la NAK qui gagne en visibilité et peut désormais vendre mondialement, tout en s’adaptant aux conditions actuelles.
Si Brière admet que les temps sont difficiles et les conditions ne sont pas aussi conviviales qu’elle le souhaiterait, cela ne les empêchera pas de rester sur le marché. La galerie reste ouverte du mardi au vendredi de 10h à 17h, et le samedi de 12h à 16h. Elle ajoute également que les rendez-vous privés sont acceptés, même pendant des heures externes au besoin, afin d’accommoder sa clientèle.
Le monde culturel a bien souffert durant cette pandémie, comme l’ont évoqué plusieurs artistes de l’Université d’Ottawa. Malgré la fermeture de certaines grandes galeries et de musées, d’autres endroits tels que la galerie NAK restent accessibles, de quoi satisfaire les passionné.e.s d’art.