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Par : Nathalie E. Vilgrain – collaboratrice
À la veille de la journée internationale des droits des femmes, l’Action ontarienne contre la violence faite aux femmes (AOCVF) a tenu une conférence de presse dans ses locaux pour présenter sa nouvelle plateforme de formation interactive destinée au secteur de la justice. Les formations dispensées devront notamment sensibiliser sur l’accueil et le dépôt des plaintes des victimes et survivantes d’agressions, notamment afin de respecter et défendre les droits de ces dernières.
L’organisme communautaire avait déjà lancé la campagne provinciale Traçons les limites l’année dernière. Avec sa nouvelle plateforme de formation, l’AOCVF veut « sensibiliser et outiller la communauté ainsi que le personnel du secteur de la justice à mieux comprendre la problématique de la violence faite aux femmes à travers cette nouvelle plateforme de formation », explique la directrice de l’AOCVF, Maïra Martin.
Créé en 2016 par l’AOCVF, l’Institut de formation contre la violence faite aux femmes offre déjà plusieurs formations sur les agressions à caractère sexuel et l’intervention féministe. Inscrite dans ce programme, la formation destinée au secteur de la justice sera divisée en 4 ateliers comprenant 20 modules et sera disponible d’ici le 31 mars 2020.
Aider les intervenantes
Les ateliers sont d’abord et avant tout des « outils pour la communauté et les intervenantes afin de leur aider dans leurs rôles » précise la directrice de l’Institut de formation, Josée Ferland. Une initiative saluée par Anne Jutras, la directrice du centre Nova-CALACS francophone d’Ottawa. « C’est un outil permettant la création de partenariats entre les différents organismes de la région et de l’extérieur », ajoute-t-elle.
Rappelons que le gouvernement de l’Ontario a récemment annoncé un financement pouvant atteindre jusqu’à 242 millions pour la stratégie ontarienne contre la violence sexiste. Ce financement sera directement bénéfique aux femmes victimes puisque la province entend élargir les services de consultation juridique gratuits et indépendants pour les survivantes d’agressions sexuelles.
Des statistiques inquiétantes
Selon les statistiques, une femme sur trois sera victime de violence à caractère sexuel dans sa vie. C’est un problème de sécurité globale qui doit préoccuper la société en général. « Les survivantes doivent avoir confiance que le système de justice défendra et respectera leurs droits si elles choisissent de porter plainte », conclut Ferland.