Crédit visuel; Andrey Gosse – directeur artistique 

Par : Noémie Calderon Tremblay – Journaliste

Dans l’objectif d’élire des nouveaux membres pour remplir les postes vacants au conseil administratif (CA) du Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa (SÉUO),  les élections partielles ont eu lieu du 6 au 8 novembre dernier. La Rotonde dévoile les résultats des élections et les raisons motivant représentant.e.s des étudiant.e.s à se lancer en politique étudiante.

Les étudiant.e.s ont pu voter en ligne sur le site web Simply Voting en faveur ou en défaveur des candidat.e.s qui se sont présenté.e.s pour leur facultés respectives. Au CA, chaque faculté est représentée par un nombre de représentant.e.s proportionnel à son nombre d’étudiant.e.s.

Le rôle des membres du CA est de représenter leur faculté lors de réunion mensuelle. Le CA est un organe décisionnel de haute importance pour le Syndicat car c’est durant les réunions du conseil que nombre de décisions du SÉUO sont prises. Lors de ces réunions mensuelles, les membres du CA votent et proposent des modifications à la constitution du SÉUO, aident à l’organisation des fonctions du Syndicat et supervisent les finances de l’association.

Rony Fosting, commissaire aux opérations du SÉUO, a expliqué que d’être élu.e directeur au sein du CA est une opportunité pour les étudiant.e.s de participer démocratiquement à la vie politique étudiante. Il est important, selon lui, que toutes les facultés soient représentées, afin d’avoir une pluralité de points de vue. « Chaque candidat.e peut apporter des préoccupations qui sont propres à sa faculté » a-t-il déclaré. Ainsi, les membres du conseil peuvent être aux courant de ce qui se passe dans les différentes facultés sur le campus et prendre des décisions qui conviennent à tous, d’après Fotsing.

Pourquoi se lancer en politique électorale ?

L’étudiant de premier cycle Nicholas Morin, étudiant en génie de logiciel, a expliqué être tombé sur des articles qui expliquaient le scandal financier entourant l’ancien syndicat étudiant sur le campus de l’Université d’Ottawa, soit la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO).

Après s’être informé sur la situation, celui-ci a exprimé une ambition de s’impliquer au sein d’un syndicat qui ne commettra pas les mêmes erreurs que la FÉUO.  « L’honnêteté et la transparence sont mes priorités. Je crois que ça doit être clair pour les étudiant.e.s de savoir où leur argent va, parce que maintenant ils ont le choix de payer la cotisation au SÉUO », a affirmé Morin. Lorsqu’il a vu qu’il pouvait se présenter comme membre du comité administratif, il a sauté sur l’occasion.

Morin trouve aussi important que les étudiant.e.s de la Faculté de génie soient bien représenté.e.s lors des prises de décisions et la distribution des budgets du Conseil. Selon lui, il n’y a pas suffisamment d’étudiant.e.s, et donc d’influence de sa faculté au sein du CA. Il s’investit également car il croit que cette expérience, en tant que candidat, peut lui permettre d’enrichir son parcours à l’université.

David Menendez Ortiz, étudiant de deuxième année en loi civile a souhaité s’impliquer dans l’objectif de représenter les minorités sur le campus. Étant lui-même réfugié, il était important pour lui de défendre des sujets comme la hausse de frais et la discrimination au sein de la politique étudiante.

Par le passé, Menendez Ortiz avait fait du bénévolat pour la FÉUO. Il s’est inscrit comme candidat aux élections partielles du SÉUO car il recherchait une nouvelle occasion de s’engager sur le campus après la cessation de l’ancienne Fédération.

Résultats des élections

Les candidat.e.s ont fait campagne du 28 octobre au 4 novembre 2019. Ils pouvaient se présenter de diverses façons. Par exemple, certain.e.s étudiant.e.s ont accrochés des affiches de présentation à différents endroits sur le campus ou se sont créé un profil dans la section « Élections partielles » du site web du SÉUO.

Cette année, puisqu’il y a eu autant de postes vacants que de candidat.e.s, le débat qui aurait dû avoir lieu le lundi 4 novembre n’a pas eu lieu. Toutefois, les étudiant.e.s avaient toujours la possibilité de soit voter pour ou contre un.e candidat.e. Un.e étudiant.e candidat.e pouvait se voir refuser un poste malgré la vacance de celui-ci.

Voici les résultats du vote pour lesdites élections, publiés sur le Facebook de la SÉUO, à 21h00, le 8 novembre 2019.

Outre l’élection de membres du CA, il y a aussi eu l’élection d’une membre pour le poste de commissaire à l’équité du conseil exécutif. C’est Judy El-Mothadi, étudiante en troisième année de criminologie et d’études féministes et du genre qui a obtenu le poste. Elle a reçu 1449 votes positifs et 279 votes négatifs. 

Les prochaines élections partielles du Syndicat auront lieu au semestre d’hiver 2020.