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Par : Nicolas Hubert
Arrivée à un accord de principe avec l’Université d’Ottawa (U d’O) à l’aube du 30 octobre, suite à d’intenses négociations ayant impliquées une médiation du Ministère du Travail de l’Ontario ainsi que la menace d’une grève, l’Association des Professeurs à Temps Partiel de l’U d’O (APTPUO) a fait parvenir à ses membres, le 3 novembre dernier, les termes de l’entente qu’ils devront soumettre au vote lors de leur prochaine assemblée générale, prévue pour le 24 novembre prochain.
« On s’attend à recommencer un processus de négociation »
Si le Directeur des communications de l’APTPUO, Shawn Philip Hunsdale, fait part de la satisfaction du comité des négociations sur l’entente de principe, il souligne néanmoins que cet accord n’est valable que pour une période de deux ans à compter du 1er septembre 2016, la date d’échéance de la précédente convention collective.
Ainsi, bien que l’APTPUO ait bon espoir que l’accord sera validé par le vote de ses membres le 24 novembre, Hunsdale précise que la nouvelle convention arrivera à échéance le 31 août 2018 et que l’APTPUO s’attend « à recommencer un processus de négociation à partir d’avril 2018 ».
« On a fait des avancées pour éliminer le statut de 2e classe »
Selon l’accord de principe, rendu public le 3 novembre dernier, les principales avancées obtenues par les professeurs à temps partiel se situent au niveau de la sécurité de l’emploi et de la gouvernance collégiale au sein des instances universitaires, dont les membres de l’APTPUO étaient jusqu’à présent exclus.
« On a fait des avancées pour éliminer le statut de 2e classe » attribué aux professeurs à temps partiel, explique Hunsdale, en soulignant qu’à la suite des négociations, ces derniers ont également obtenu de plus grandes garanties quant aux nominations à long terme, avec des garanties de se voir désormais proposer des « contrats d’emploi de plus de deux sessions ».
En ce qui concerne plus spécifiquement la manière dont s’est déroulé le processus de négociations, Hunsdale estime que « le fait que les membres se soient organisés en grand nombre, qu’ils avaient fait les préparations nécessaires pour une grève » a eu un « impact considérable », notamment en raison du contexte actuel de grève dans les collèges de l’Ontario.
Des négociations soutenues par l’APUO
À ce sujet, la présidente de l’Association des professeurs à temps plein de l’U d’O (APUO) a fait part de sa satisfaction de l’accord établi entre l’APTPUO et l’Université et notamment du fait qu’il n’y « ait pas eu de grève dure ». L’APUO avait fait part de son soutien à l’APTPUO en envoyant une lettre adressée au recteur de l’Université d’Ottawa, Jacques Frémont, ainsi qu’en votant le versement de 1500$ à la caisse de grève de l’APTPUO, dans le cas ou cette dernière aurait dû mettre ses menaces à exécution.
En soulignant que les enjeux entre les deux associations syndicales sont similaires, Hunsdale s’est réjoui du soutien des professeurs à temps plein et a fait savoir que l’APTPUO est également prête à soutenir l’APUO dans sa prochaine ronde de négociations, qui devrait débuter d’ici janvier 2018.
« Notre convention collective se termine le 30 avril 2018 et nous allons commencer à négocier avec notre employeur », a expliqué Spronk et soulignant que l’APUO devrait notamment aborder les enjeux de « la gouvernance, l’équité et aussi la qualité de l’éducation, la taille des classes et la charge de travail des professeurs ».