– Par Élise Vaillancourt –
Le vendredi 25 janvier se tenait la première soirée Nature Nocturne au Musée canadien de la nature. Alliant danse et visite des galeries du musée, l’événement a été un franc succès, d’après ses organisateurs, permettant au musée de rafraîchir son image en rejoignant les 19 à 35 ans.
C’est environ 2000 personnes qui se sont présentées au Musée pour le premier événement Nature Nocturne. Sur place, toutes les galeries étaient accessibles et une piste de danse avait été aménagée pour que DJ Tdot puisse dégourdir les jambes des nombreux danseurs. Dans les lieux plus isolés, d’autres artistes se produisaient: guitare, arts visuels et arts du cirque venaient enjoliver la place. Six bars avaient été aménagés, en plus de quelques kiosques qui proposaient des bouchées à 5 $ pour les plus gourmands.
Une synergie nouvelle
La présence de cette communauté artistique a apporté de la vitalité au Musée aux dires de Marie Lasnier, directrice des Services communautaires au Musée. « Les réponses de la communauté artistique ont été extraordinaires, que ce soit les DJs, […] les artistes visuels ou les musiciens », a-t-elle noté.
« C’est une très belle soirée » a reconnu d’emblé Chris Milne, candidat au baccalauréat en interprétation musicale, qui y était pour partager ses compositions à la guitare. « Je viens au Musée au moins deux fois par semaine. Je trouve que l’ambiance de ce soir crée une synergie vraiment différente », a-t-il poursuivie.
Et le côté apprentissage?
Afin de plaire à la clientèle, l’équipe du Musée de la nature semble avoir mis légèrement de côté sa mission d’éducation. Toutefois, Mme Lasnier insiste sur l’importance de l’intégrer dans Nature Nocturne: « Dans le salon, on a des jeunes chercheurs qui font de la recherche pour le Musée de la nature et qui présentent ce qu’ils font comme recherche. On veut que les gens découvrent le Musée sous un autre angle […]. Notre mission reste la recherche et l’éducation ». Pour Chris Milne, « beaucoup de gens n’étaient pas allés dans un musée depuis qu’ils étaient petits. Peut-être qu’y passer la soirée les convaincra d’y revenir. »
Une soirée à guichet fermé
En ligne, plus de 1000 billets avaient été vendus avant l’événement. Sur place, les organisateurs attendaient une quantité semblable d’individus sans billets, mais davantage de gens se sont présentés, les obligeant à afficher complet. Cet afflux important a causé quelques pépins. « Le début était long et difficile parce qu’il a fallu attendre en ligne pendant un peu plus d’une heure, parce qu’il n’y avait que deux personnes à l’entrée pour vendre des billets… avec Mère Nature qui n’est pas vraiment de notre bord, c’était long », a ajouté Valérie Samson, graduée de la maîtrise en éducation à l’U d’O, en faisant référence à la température glaciale.
Mme Lasnier se dit très satisfaite du déroulement de la soirée et promet que Nature Nocturne sera un rendez-vous mensuel au moins jusqu’en avril avec de nouveaux artistes à chaque mois.