Inscrire un terme

Retour
Arts et culture

Que font les toiles lorsque le monde est confiné ?

20 juillet 2020

Crédit Visuel : MBAC

Par Noémie Calderon Tremblay – Journaliste

Le bâtiment étant suffisamment grand pour accueillir les visiteur.euse.s tout en respectant les règles de distanciation physique, le Musée des beaux-arts du Canada (MBAC) a pu ouvrir ses portes au grand public le 18 juillet dernier. Afin d’attirer des curieux.se.s, les deux premiers jours étaient gratuits pour tout.e.s. Quelques modifications ont dû toutefois être faites pour que les visiteur.euse.s et les employé.e.s puissent circuler en sécurité.

Toutefois, les membres ont pu avoir accès au musée à partir du 16 juillet. Pour la première phase de réouverture, le MBAC est ouvert du jeudi au dimanche de 10h à 17h.

En plus de la collection permanente du musée, il est possible de visiter les expositions Beautiful Monsters in Early European Prints and Drawings (1450-1700), ainsi que l’exposition de l’artiste William Kentridge, Jouez plus doucement de la danse. Àbadakone | Feu continu | Feu continuel sera quant à elle ouverte du 23 juillet au 4 octobre 2020.

Enfin, les galeries canadiennes et autochtones, européennes et américaines et les contemporaines pourront être visitées. Il est à noter que le site web du MBAC mentionne que « l’accès à certaines des expositions et galeries sera légèrement retardé. »

Le café Second Cup, la Cafétéria, le 7 Bar à tapas ainsi que les fontaines d’eau seront fermés jusqu’à nouvel ordre. La boutique quant à elle, est ouverte avec un maximum de 15 personnes à la fois.

La visite s’adapte

L’entrée principale a été relocalisée à l’entrée des groupes afin que les employé.e.s du musée puissent compter les personnes qui entrent au Musée, annonce Josée-Britanie Mallet, agente principale aux relations publiques et médiatiques du MBAC.

« On recommence tranquillement, on s’assure que tout le monde porte des masques et suive les règles de manière prescriptive. On veut être certain que tout le monde se sente en sécurité et qu’ils comprennent que le musée a leur santé à coeur », communique Nathalie Mantha, gestionnaire des programmes jeunesses et scolaires au MBAC.

Les directions sont indiquées par des flèches afin que tous puissent circuler dans la même direction. En outre, des stations pour se laver les mains ont été placées à divers endroits dans le musée.

Mallet ajoute que le personnel limite aussi le nombre de visiteur.euse.s à la demi-heure pour faciliter davantage la distanciation physique. 

« Bien que l’édifice soit très grand, ce qui facilite beaucoup la distanciation physique, nous avons établi à 960 le nombre maximal de personnes que nous pouvons accueillir chaque jour », exprime Mallet.

Mantha  s’occupe des visites avec les familles sur place. Elle explique que son équipe et elle ont modifié les programmes pour éviter le transfert de bactéries. Par exemple, elle rapporte qu’ils ont préparé des petites trousses avec du matériel de bricolage qu’ils donnent aux visiteur.euse.s ainsi que des visites autoguidées.

« Les familles ou un groupe social restreint de maximum neuf personnes peuvent s’inscrire à des visites guidées. » Par contre, elle spécifie que celles-ci seront limitées à 6 par jour. Lors de la visite, le guide s’adaptera selon les préférences des visiteur.euse.s et choisira une activité qui plaira à l’ensemble du groupe.

« On a mis en place ces visites, dans l’objectif que les gens qui viennent au musée puissent avoir les outils pour admirer plus longuement les oeuvres » enseigne la gestionnaire des programmes jeunesse et scolaire. Aussi, l’équipe souhaite que les familles puissent circuler plus aisément avec des enfants, et qu’elles se sentent accueillies.

Malgré l’ouverture du musée, une partie du personnel travaille toujours en télétravail, et ce pendant une période indéterminée, spécifie l’agente principale aux relations publiques et médiatiques.

Si le musée dort, le personnel, lui, s’active

Comme tous les établissements non essentiels, le MBAC a fermé ses portes le 14 mars dernier. Mallet partage que dès sa fermeture, les employé.e.s non essentiel.le.s ont reçu les outils nécessaires afin de pouvoir continuer à travailler en télétravail. Grâce à une équipe performante, la transition s’est plutôt bien passée, communique-t-elle.

« Le confinement a mis en valeur toute l’ingéniosité et la créativité du personnel du musée », confie Mallet.

Cependant, un certain nombre d’employé.e.s a continué à se rendre surplace pour s’occuper du lieu et de ses oeuvres. « Tout le personnel qui s’occupe de ce qui est technique ou mécanique comme celle et ceux qui s’occupent de la maintenance de la température ou de la sécurité a poursuivi leur travail », partage-t-elle.

« Après la sécurité de la collection, une de nos priorités était de garder contact avec notre public », continue l’agente principale aux relations publiques et médiatiques.

Le personnel a mis en place des équipes pour réfléchir à des moyens pour conserver le lien avec la communauté locale, régionale et nationale à travers la technologie, relate Mallet. « En avril, on a bonifié nos plateformes et créé du nouveau contenu en ligne en lançant une version du musée virtuel. On y trouve, entre autres, des rencontres avec les conservateur.e.s ou des visites virtuelles de différentes sections de la collection », reconnaît-elle.

L’équipe du MBAC continuait de travailler, depuis la maison ou le musée afin d’accueillir les visiteur.euse.s et de créer des liens avec la communauté culturelle et artistique physiquement ou virtuellement.

Inscrivez-vous à La Rotonde gratuitement !

S'inscrire