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Mouvement étudiant révolutionnaire : Mobilisations pancanadiennes pour l’accessibilité aux études

– Par Christopher Bernard –

Le Mouvement étudiant révolutionnaire planifie une série d’actions concertées sur plusieurs campus au Canada le 24 mars prochain. La journée d’action, qui se veut en solidarité avec la grève du Printemps 2014 et la lutte à l’austérité, touchera aussi le campus de l’Université d’Ottawa (U d’O). En entrevue avec La Rotonde, Jean-Philippe Ouellet, membre fondateur du Mouvement étudiant révolutionnaire d’Ottawa, a présenté les objectifs de la mobilisation du 24 mars.

« Le 24 mars est une initiative du Mouvement étudiant révolutionnaire pancanadien. C’est une organisation qui a commencé en 2011. On essaye d’être une alternative au mouvement étudiant actuel. Avec le printemps érable en 2012 au Québec, on s’est rendu compte qu’une mobilisation étudiante était possible. Non seulement c’est possible, mais c’est la seule réelle façon de combattre les frais de scolarité », explique Jean-Philippe Ouellet.

Le Mouvement est également très critique des organisations étudiantes actuelles. « Alors qu’on a vu au Québec qu’une mobilisation a mené à des résultats, ici, nos frais de scolarité continuent de monter. On voit que les tactiques privilégiées par des groupes comme la Fédération canadienne des étudiants ne fonctionnent pas. Ils font du lobbying et croient que c’est suffisant d’avoir une ou deux manifestations ici et là mais ça ne marche pas, ça prend une mobilisation massive. On ne voit rien de concret ».

Si certains étudiants sur le campus ont pu sentir des tensions associées à la grève, Ouellet et son groupe ne craignent pas la controverse. « Nous, on ne voit aucun problème à poser des questions qui vont polariser la population étudiante. Ce n’est pas parce qu’on est tous étudiants qu’on a les mêmes intérêts. Quand on pose les questions, on voit où tout le monde se situe, on veut forcer le débat. Pour nous c’est une très bonne chose », affirme-t-il.

Le Mouvement a une vision différente de l’attitude sur le campus. « Avant le début de la dernière Assemblée générale, on distribuait nos pamphlets et je te dirais qu’une personne sur trois ou même sur deux était sympathique à l’idée d’une grève. Les gens comprennent que c’est la seule option ».

Journée d’action sur le campus

Si la journée d’action se déroule sur plusieurs campus simultanément, de la côte ouest jusqu’au Québec, il ne s’agira pas non plus d’un événement uniforme. « On va en profiter pour mettre de l’avant nos propres demandes pour rendre l’Université plus accessible. Honnêtement je ne suis pas au courant de ce que les autres chapitres vont faire, on s’attend à quelque chose de gros à Guelph et à Montréal évidemment », explique Ouellet.

Le groupe a déjà commencé la planification des actions du 24 mars. « On va occuper plusieurs espaces sur le campus. Ce sera des espaces stratégiques par rapport à nos revendications. On devrait être capable de mobiliser une quarantaine de personnes pour les occupations en plus de faire de la sensibilisation durant la journée ».

L’Assemblée générale

La journée d’action aura lieu le même jour que la deuxième Assemblée générale de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO). Plusieurs se souviendront que la motion apportée par le Mouvement révolutionnaire lors de la première assemblée, concernant l’évaluation de la possibilité de faire une grève, avait soulevé les passions. Malgré le fait que le quorum n’ait pas été atteint, plusieurs étudiants avaient tout de même tenu à prendre la parole pour s’opposer à une grève hypothétique.

L’Assemblée générale se tiendra le 24 mars au Centre des congrès d’Ottawa à partir de 17 h. La FÉUO n’a pas encore publié les motions présentées à cette AG car elles sont toujours en cours de traduction. Selon sa constitution, elles ne peuvent être publiées qu’une semaine avant l’AG.

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