Charlotte Côté
Dans une entrevue exclusive avec La Rotonde, la vice-rectrice à la recherche et professeure Mona Nemer s’est finalement prononcée sur l’affaire judiciaire qui oppose l’Association des professeurs de l’Université d’Ottawa (APUO) et l’institution.
En décembre dernier, l’APUO, après des mois de lettres et de demandes d’explications infructueuses concernant les hausses de salaire de deux hauts-fonctionnaires de l’Université d’Ottawa (U d’O), a finalement décidé de recourir à la Justice. L’Association a demandé à la Cour divisionnaire de l’Ontario de faire une revue judiciaire des hausses salariales de Mona Nemer et Jaques Bradwejn, hausses qui iraient selon eux à l’encontre des lois provinciales. Entre 2014 et 2015, Mona Nemer a notamment vu son salaire annuel passer d’environ 274 000$ à 392 000$, soit une augmentation de 43,06 %.
Nemer s’est dite attristée de voir l’APUO trainer l’U d’O devant les tribunaux. Elle explique : « Je suis une académique, impliquée dans la gestion, car je crois qu’il est en effet important que des académiques s’impliquent dans la gestion. Je suis également une chercheuse très active : j’ai des étudiants au doctorat sous ma direction, je reçois des subventions pour mes recherches, etc. Tout ce travail me tient à cœur et je suis passionnée par ce que je fais. Je suis donc évidemment très déçue que mes collègues remettent en question le mérite de ce travail. »