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Arts et culture

Mommy : Quand l’amour inconditionnel ne suffit pas…

5 octobre 2014

– Par Carine Plamondon –

Récipiendaire du Prix du Jury lors du dernier Festival de Cannes, Mommy est le cinquième film du jeune réalisateur québécois Xavier Dolan. Mommy représentera aussi le Canada aux Oscars en 2015, dans la catégorie du meilleur film de langue étrangère.

Les adeptes de Dolan seront comblés par ce dernier film très émouvant et, par moments, déstabilisant. On reconnaît son style particulier dans les personnages incarnés par Anne Dorval, Suzanne Clément et Antoine-Olivier Pilon, dont la performance est remarquable. Les répliques parfois cinglantes de Diane (Dorval) et de son fils Steve (Pilon) déclenchent régulièrement le rire, en dépit du côté tragique. Du début à la fin, Mommy nous fait vivre de fortes émotions et nous maintient sur le qui-vive, car un moment de tranquillité et de répit dans la vie des personnages est aussitôt bouleversé par l’un des nombreux accès de violence du fils.

Aspect cinématographique particulièrement intéressant : le film est présenté en format d’écran 1:1. Ce n’est qu’à quelques moments choisis que le plan s’élargit pour venir occuper tout l’écran. L’illusion d’espace, créée simultanément par ce changement, donne l’impression que les personnages respirent mieux, qu’ils sont heureux et pleins d’espoir. Cet effet visuel permet d’accentuer les émotions, déjà intenses, suscitées par le scénario.

Mommy aborde aussi des thèmes plus universels tels que la relation entre une mère et son fils, qui s’aiment profondément, mais de manière différente. À cela s’ajoutent quelques éléments symboliques qui donnent envie de retourner au cinéma une seconde fois pour en déceler le sens.

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