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Mois de la francophonie : Qui sont les Fransaskois?

– Par Geoffrey Carter –

Les Fransas-quoi? Malgré le fait que nous ne soyons que quelques dizaines à l’Université d’Ottawa, la communauté fransaskoise est vibrante et en croissance chez nous en Saskatchewan, spécialement chez les jeunes.

En effet, les 13 écoles secondaires réunies dans une seule division scolaire pour toute la province voient pour la plupart une augmentation dans leur base d’étudiants. Par exemple, l’école francophone à Saskatoon, l’École canadienne-française, a dû se diviser en école élémentaire et secondaire en 2009, une division rapidement suivie par celle de Régina un an après.

Bref, il y a un intérêt accru pour apprendre le français en Saskatchewan et cette division scolaire provinciale va loin pour assurer la vibrance de la communauté francophone dans la province. C’est un rôle crucial puisque les francophones qui ne vivent pas en milieu urbain se trouvent isolés dans de petites communautés telles que Bellevue, Zénon Park, Gravelbourg et Bellegarde. Par la fin du secondaire, c’est difficile de ne pas connaître presque tous les étudiants francophones en Saskatchewan avec les tournois de hockey salon, les jeux du Conseil des écoles fransaskoises et Francofièvre, un rassemblement annuel de plus de 2000 jeunes. Ces évènements ne réunissent pas seulement les étudiants, mais souvent la communauté francophone entière qui vient supporter l’évènement par n’importe quel moyen possible.

Un autre membre important de la communauté fransaskoise est certainement l’AJF (Association jeunesse fransaskoise). C’est un organisme créé par les jeunes pour les jeunes Fransaskois entre 12 et 25 ans et il compte parmi ses evènements un Parlement jeunesse, l’Équipe saskatchewanaise pour les Jeux de la Francophonie et un voyage à Winnipeg pour le Festival du Voyageur. Récemment, nous avons vu de nombreux succès chez nos artistes émergents, comme Shawn Jobin, Mario Lepage et Alexis Normand, pour en nommer quelques-uns, sans oublier les Fransaskois célèbres qui les ont précédés, tels que Carmen Campagne, Joe Fafard et la gouverneure générale Jeanne Sauvé, qui est née à Prud’homme, une petite communauté fransaskoise.

Ceci étant dit, il y a toujours des défis d’assimilation en Saskatchewan, particulièrement vis-à-vis des écoles grandissantes. Il y a toujours un équilibre à établir entre ouvrir les écoles à davantage d’étudiants et s’assurer que le français soit la langue principale parlée entre les élèves. Souvent, les jeunes vivant dans un milieu anglophone ont une meilleure appréciation de leur francophonie à la fin de leur secondaire. Pourtant, quand ils quittent le secondaire, les options sont très limitées quant aux études postsecondaires en français dans leur propre province. Malgré la présence de l’Institut français à l’Université de Régina qui propose des baccalauréats ès arts et en éducation, le manque de diversité dans l’offre des programmes crée un phénomène de fuite avec les Fransaskois les plus ambitieux quittant la province pour leur postsecondaire et hésitant à revenir dû au manque d’emplois dans leur langue de préférence. C’est alors que la population fransaskoise est en fluctuation entre 1 % et 2 % de la population saskatchewanaise et aura de la difficulté à surmonter ces chiffres sans la présence d’options postsecondaires francophones dans la province.

Ceci étant dit, c’est une communauté francophone bien soudée à travers la province et certainement, si tu en rencontres un ou une, tu es sûr de le savoir parce qu’il te le dira avec un grand sourire pour te voir répondre, un peu confus, « Fransas-quoi? ».

 

 

 

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