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Arts et culture

Mathieu Leroux: «La francophonie parmi les thèmes du prochain album»

– Par Ghassen Athmni – 

AkoufèN, groupe de metal franco-ontarien, se démarque depuis quelques temps sur la scène ontarienne par ses textes francophones. Le chanteur et parolier du groupe, Mathieu Leroux, nous a rendu visite aux locaux de La Rotonde afin d’aborder les projets futurs du groupe ainsi que l’importance de la francophonie dans son cheminement artistique.

La Rotonde: Peux-tu nous parler de vos débuts à Timmins, dans le Nord de l’Ontario, puis de votre relocalisation à Ottawa?

Mathieu Leroux: Nous avons commencé à jouer en 2009, à Timmins, et un peu partout dans le Nord. Le déménagement à Ottawa s’est produit peu de temps après nos débuts. Au terme du secondaire, nous avons tous décidé de partir pour la Capitale pour à la fois continuer le groupe et nos études. Bien qu’à Timmins nous avions beaucoup d’amis et de proches pour nous soutenir, c’est à Ottawa que la formation actuelle a vu le jour, avec l’arrivée de Marc-Antoine et Simon Joly, qui eux sont de Hawkesbury. C’est depuis que nous avons commencé à étendre notre présence à tout l’Ontario français.

LR: Comment s’est passé l’enregistrement de votre maxi Le sixième sens? Avec qui avez-vous collaboré pour le produire?

ML: Pour la pré-production, nous avions fait les choses à l’ancienne, sur une cassette avec un enregistreur 16 pistes. C’était une expérience enrichissante, nous devions tout enregistrer simultanément. La production en tant que telle a été réalisée dans le studio de Bobby Lalonde à Fournier, dans l’Est ontarien. Ce fut une expérience très différente, avec un matériel plus moderne, des consoles haut de gamme. Le résultat de cette collaboration a été plus que satisfaisant.

LR: Avez-vous des idées sur les lignes directrices de votre prochain opus?

ML: Nous sommes tellement tiraillés entre la pop et le metal que nous pensons faire un double album. Ceci dit, nous avons tendance à avoir un son plus metalcore ces derniers temps. En ce qui concerne les textes, je pense aborder la francophonie et les luttes des Franco-Ontariens d’une manière plus accessible. 

LR: Dans une région au centre du débat linguistique, comment évaluez-vous l’expérience d’un groupe francophone metal, qui est une musique typiquement anglophone?

ML: Nous essayons de briser la barrière entre les deux communautés. Nous faisons beaucoup de concerts avec des groupes anglophones. Un grand nombre d’anglophones viennent nous voir pour nous dire qu’ils apprécient notre musique. La musique est un langage universel qui permet de transmettre des messages indépendamment de la langue. Les paroles de Rammstein sont en allemand et, pourtant, le groupe s’exporte très bien dans les pays anglophones.

Nous faisons du metal en français parce que c’est la langue dans laquelle j’ai toujours écrit, nous en sommes fiers et je ne pense pas écrire dans une autre langue.

LR: Vous êtes membres de l’Association des professionnels de la chanson et de la musique. Peut-on dire que c’est un passage obligatoire pour réussir en Ontario français?

ML: Pour se faire une place dans les médias, être diffusé un peu partout, et puis s’exporter en dehors de la province, je dirais oui. Damien Robitaille en est le parfait exemple. D’un autre côté, il y a bien des musiciens talentueux qui n’y sont pas affiliés et qui réussissent sur les scènes locales.

LR: Quels sont vos projets immédiats?

ML: Nous continuons notre tournée scolaire, nous allons jouer surtout dans le sud de l’Ontario lors des prochaines semaines. Nous reviendrons offrir des prestations ici, le 15 mai au Zaphod’s et le 25 mai au Petit Chicago.

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