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Marche mondiale des Femmes à Gatineau : Quand la solidarité ne peut être diluée par la pluie

19 octobre 2015

Par Clémence Labasse

Contrairement à ce qu’a écrit Le Droit dans son édition de vendredi, bien étaient plus d’une vingtaine de manifestantes se sont réunies, le jeudi 15 octobre, à l’occasion de la Marche mondiale des Femmes (MMF) en Outaouais 2015, pour célébrer la solidarité et la résistance. En vérité, à cause d’un violent orage, la marche a été annulée à la dernière minute et quelques participantes n’ont pas reçu le mémo, démontrant ainsi que la solidarité ne peut pas être diluée par la pluie.

Soirée festive à l’Université du Québec en Outaouais

« À l’UQO, nous étions plus d’une centaine de personnes rassemblées pour la soirée festive », raconte Émilie Grenon, membre du comité régional de la MMF « La marche a été annulée et il n’y avait donc que 20-30 femmes présentes sur place. Bien entendu, quand on organise un événement dehors, la pluie affecte beaucoup le nombre de personnes présentes, mais nous avons tout de même eu une belle soirée. »

La soirée a débuté par un discours d’Anne Saint-Georges et son époux, qui ont souhaité la bienvenue aux participantes sur leur territoire et leur ont parlé de la réalité autochtone. Ensuite, de nombreuses artistes, slameuses, chanteuses et oratrices engagées ont présenté leurs arts. La soirée s’est clôt sur le son des djembés, que les organisateurs comparent au « bruit des pas des milliers de femmes qui marcheront samedi à Trois-Rivières et partout dans le monde! »

10 000 personnes à Trois-Rivières

L’évènement de Gatineau était en effet une prémisse à la Marche mondiale des Femmes du samedi 17 octobre. À Trois-Rivières, 10 000 personnes d’à travers le Québec se sont réunies sous le thème : « Libérons nos corps, notre Terre et nos territoires ». En cette journée internationale de l’abolition de la pauvreté, plus d’une soixantaine de pays dans le monde ont organisé une marche similaire. Deux autobus remplis de participantes sont d’ailleurs partis de l’Outaouais pour se rendre à la gigantesque manifestation trifluvienne.

Cette initiative québécoise, organisée tous les 5 ans à travers le monde depuis 2000, prône l’intersectionalité des revendications. Cette année, le thème a été pensé pour engager la réflexion sur l’appropriation de la Terre, de l’environnement, des ressources naturelles et des territoires. Beaucoup d’importance a été portée aux revendications autochtones, sous une lentille féministe.

Au Canada, un mouvement cantonné au Québec?

Si le mouvement s’est répandu à travers le monde, il reste essentiellement francophone. Au Canada, selon Émilie Grenon, l’initiative s’est cantonnée au Québec. « À ma connaissance, nous ne sommes pas cette année en contact avec d’autres personnes ailleurs au Canada », explique-t-elle.

 

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