– Par Philippe Pépin –

Un peu plus d’une centaine de tibéto-canadiens se sont rassemblés le 3 décembre sur la colline parlementaire pour protester contre la vente de Nexen, une large compagnie pétrolière canadienne, à China National Offshore Oil Company (CNOOC) ».

Le groupe Students for a Free Tibet Canada accuse la compagnie nationale pétrolière chinoise de financer la relocalisation forcée des populations nomades. « Le premier ministre Harper doit rejeter l’entente ou il donnera son accord à la destruction des vies tibétaines. Il ne pourrait être un pire moment pour vendre les ressources naturelles canadiennes au gouvernement chinois, spécialement à une compagnie directement engagée dans la violation des droits humains des Tibétains », scande Urgyen Badheytsang, directeur national du mouvement de protestation. En novembre seulement, on a dénombré 28 immolations de moines tibétains. Le groupe, descendu de Toronto par autobus était drapé des costumes traditionnels ainsi que du drapeau tibétain.

Norbu Tsering, parlementaire canadien, exhorte le gouvernement conservateur à prendre la décision « délicate, mais ferme » d’empêcher la vente de Nexen.

L’histoire du projet de vente de Nexen a soulevé plusieurs questionnements, et ce, même au sein du Parti conservateur. En septembre 2012, Radio-Canada rapportait les propos de Ted Menzies, ministre d’état aux finances, qui déclarait que la majorité des députés conservateurs étaient inquiets au sujet de la transaction. Harper déclarait en octobre que la vente pour 15,1 milliards de dollars de Nexen « soulève une série de questions difficiles en matière de politiques publiques ». Vendredi dernier, le gouvernement conservateur est allé de l’avant avec le projet.