Crédit visuel : Hidaya Tchassanti — Directrice artistique
Article rédigé par Myriam Khelil pour le concours d’écriture 2025
Avec la création de MALOU en février dernier, l’Université d’Ottawa compte désormais une nouvelle association culturelle : l’Association malgache de l’Université. Fondée par deux étudiant.e.s engagé.e.s, elle vise à promouvoir la culture malgache sur le campus tout en créant un espace de rencontre, de partage et de solidarité pour la communauté étudiante.
Une idée devenue réalité
Rilah Ratsimbazafy Andriananja et Kanto Andrianirina, co-fondateur.ice.s de cette nouvelle association culturelle, expriment leur joie d’avoir créé un espace pour les Malgaches. Ratsimbazafy Andriananja explique que l’idée lui est venue lors de rassemblements entre ami.e.s et de ses expériences d’implication dans les clubs et associations sur le campus. De son côté, Andrianirina souligne qu’elle a voulu tirer le maximum de son expérience au baccalauréat sur le campus : « Je voulais tout découvrir sur le campus à la suite de ma première session en ligne ». Elle ajoute vouloir mettre de l’avant sa culture d’origine et encourager les échanges avec d’autres groupes étudiants, tout en promouvant d’autres horizons. Ensemble, les deux fondateur.ice.s souhaitent faire connaître leur initiative à la communauté universitaire et rassembler les gens autour de leurs traditions.
Ratsimbazafy Andriananja et Andrianirina évoquent leur vision commune de MALOU : en faire un espace pour tou.te.s les Malgaches sur le campus, mais aussi un environnement de culture et de connaissance. Pour Andrianirina, l’association représente un sentiment de communauté, mais aussi un espace pour la promotion de la culture malgache sur le campus : « Notre but est de tisser des liens entre nous, mais aussi de tisser des liens avec les autres cultures et de faire découvrir notre culture aux autres ». De son côté, Ratsimbazafy Andriananja voit aussi dans ce projet un moyen d’accompagner les étudiant.e.s malgaches dans leur adaptation à la vie au Canada, tout en conservant un lien fort avec leurs racines.
Même si leur association est encore jeune, Andrianirina et Ratsimbazafy Andriananja ont de grandes ambitions à court et à long terme. Andrianirina explique que la création de contenus visuels lui permet d’en apprendre tous les jours sur sa culture, ce qui l’aide à mieux la partager avec les autres. Elle espère qu’à long terme, les étudiant.e.s malgaches s’identifieront à l’association et contribueront à faire rayonner leur culture, même après leurs études. Pour son collègue, l’association représente un espace sécuritaire pour les Malgaches, mais également un environnement d’apprentissage et de transmission à la prochaine génération. Il espère que cela pourra donner envie aux Malgaches de venir à l’Université d’Ottawa pour leurs études, et de continuer de vivre cet esprit de communauté.
Entre identité francophone et africaine
En ce mois de la Francophonie, les cofondateur.ice.s tenaient à ce que MALOU s’inscrive comme une association francophone et à mettre de l’avant l’identité francophone du pays et des membres de l’association. Pour Andrianirina, MALOU permet de montrer la force de la langue française et de promouvoir Madagascar comme un pays fort sur la scène francophone. Mais leur démarche ne s’arrête pas là : elle se veut aussi un hommage à l’identité africaine. Les cofondateur.ice.s évoquent leur envie de collaborer avec les associations étudiantes représentant d’autres pays africains, afin de renforcer ce double héritage.
Les fondateur.ice.s de l’association prévoient en outre organiser de nombreuses activités dans les mois et années à venir. Ils.elles veulent travailler sur différents axes, comme le côté culturel et administratif. Des formes d’aide sont aussi considérées dans l’avenir comme des bourses au mérite, afin d’aider leurs membres sur le plan financier. Ratsimbazafy Andriananja a même pour projet d’organiser une Coupe d’Afrique des Nations entre les associations africaines de l’Université, afin de renforcer le sentiment d’appartenance et de célébrer l’identité malgache et africaine.
Regard sur l’avenir
Les fondateur.ice.s ont donc déjà une vision ambitieuse pour l’avenir de leur association. Ils.elles évoquent tou.te.s les deux leur envie de faire progresser leur association, tout en gardant une certaine constance. Selon Ratsimbazafy Andriananja, il est essentiel de trouver un équilibre entre continuité et renouveau : conserver les projets phares tout en lançant de nouvelles initiatives.
Andrianirina et lui impliquent activement les autres membres du comité exécutif, afin de préparer la relève et stimuler la créativité des prochaines générations. Elle précise qu’ils souhaitent jouer un rôle de mentor.e.s pour les prochain.e.s responsables de l’association.