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Arts et culture

Malheureux mépris

2 Décembre 2013

– Par Lysane Caouette –

La poésie, ça sonne ennuyeux et vieux comme la Terre. Écrire des œuvres poétiques s’associe à posséder un esprit compliqué et une plume soignée, ou en d’autres mots, une plume « fine » « fine » « fine ». Aimer la poésie.

« Vraiment? T’aimes lire la poésie? Eh bien… »

En évitant l’effet généralisateur, ce genre de pensée revient couramment. Les commentaires sont souvent bien plus désolants…

Bien sûr, certains estiment tout de même ce style d’écriture. Sans quoi, la poésie ne serait qu’un mythe ancien. Toutefois, je considère que le style littéraire qu’est la poésie est méconnu et parfois même méprisé, en étant victime des jugements trop souvent préconçus.

Selon mon expérience personnelle, durant tout le processus de scolarité obligatoire que j’ai suivi, la poésie n’a jamais été bien largement mise de l’avant. Pas même un peu. La révision des formes d’écriture tourne autour de la nouvelle, du texte informatif, du texte argumentatif, et ça s’arrête là. Mon esprit d’étudiante qui gobe tout a été martelé au fait que ces styles littéraires sont les plus essentiels, les plus utilisés. Que ce sont les plus importants, que c’est ceux-ci que l’on doit absolument retenir.

J’aurais bien aimé recevoir des cours qui permettent aux jeunes esprits fougueux de démystifier la poésie, par exemple en les initiant à l’écriture poétique, ou bien en leur faisant découvrir les talents qui ont voyagé d’époques en époques.

J’étais présente à une soirée de poésie et je vais être honnête avec vous. Sans obligation, je n’aurais probablement pas été assise parmi le maigre auditoire.

J’ai alors été initiée à des prestations actives de poètes. Et j’ai été charmée. Ma compréhension de la langue anglaise a été par moment ébranlée, mais chacune des prestations poétiques était magnifique. Celle d’un poète en particulier. Grâce à sa gestuelle apaisante et honnête, j’ai tout compris. De même que son rythme d’allocutions improvisé mais tellement sincère nous a fait littéralement léviter.

À ces lectures de poèmes, j’ai tout saisi, et ce, même si c’était en anglais. Car l’éloquence va au-delà de la langue, des mots.

Comme je l’ai dit précédemment, je n’aurais pas été à cette soirée par moi-même. Pas par manque d’intérêt. Mais vous savez, je vais vous partager une vérité : on ne va pas vers ce que l’on ne connait pas. C’est humain. Mais on a tort.

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